Comment un paquebot réputé insubmersible a-t-il pu couler, pourquoi s’est-il cassé en deux et comment un romancier avait presque "prédit" la tragédie…  ?

Les raisons d'une tragédie


Comment ce géant des mers, fruit du savoir-faire de l’époque, a-t-il bien pu couler ? Les historiens en ont reconstitué les principales causes. C’est leur addition qui expliquerait la tragédie…

Conditions météorologiques défavorables

D'une douceur exceptionnelle dans les mers polaires, l’hiver 1912 avait vu de nombreuses plaques de banquise se détacher des glaciers du Groenland, dérivant vers le sud, à des latitudes anormalement basses.

La mer était trop calme pour permettre de voir l'iceberg assez tôt, car dans les conditions habituelles, le vent sur la mer provoque quelques franges d'écume au bord des icebergs visibles de loin.

Défauts de conception et de fabrication

Le délai était trop long entre la commande de la barre et la réaction du navire (35 secondes)

Les cloisons transversales séparant les compartiments dits "étanches" n'étaient pas assez hautes, permettant à l'eau de passer d'un compartiment à l'autre

La structure du bateau était trop fragile entre les 3 ème et 4 ème cheminées, zone où la cassure s'est produite

L'acier utilisé pour réaliser les tôles de la coque (25,4 mm d'épaisseur) et les rivets de raccordement étaient de qualité médiocre et fragiles à basse température

La capacité des canots de sauvetage (20 canots contenant 1 178 places) était très inférieure au nombre de passagers (2 201).

Conditions de navigation risquées

La vitesse du navire — 22,5 nœuds, soit 41,7 km/h — était trop élevée pour la traversée d'une zone réputée dangereuse. A cette vitesse, un paquebot géant de 270 m et 46 000 tonneaux ne peut virer en moins de 500 m et, à plus de 40 km/h, nécessite 1,5 km pour s’arrêter !

Erreurs et négligences de l'équipage

Les opérateurs radio n'ont pas transmis à temps aux officiers, tous les messages signalant la présence d’icebergs.

Les veilleurs du nid-de-pie n'avaient pas de jumelles de surveillance.
La gravité du choc avec l'iceberg ayant été minimisée, les premiers canots de sauvetage sont partis quasiment vides.

De nombreuses portes de communication au niveau des 3e classe étaient fermées à clé et certaines étaient gardées par des hommes d'équipage armés.

La position annoncée du navire était inexacte : l'épave se trouve à 13,7 milles (25,5 km) au Sud-Est.

La plupart du personnel de bord avait été recruté peu de temps avant le départ de la traversée et était insuffisamment formé.

En savoir plus sur la fragilité des rivets

 


Le paquebot allait trop vite

 

Plusieurs canots descendus presque à vide

Le canot n° 6 approche du Carpathia

 

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