ASPECT DE LA PLANÈTE

Cette planète, la plus grosse du Système solaire avec un diamètre de 142 800 km (11 fois la taille de la Terre et 1 400 fois le volume de cette dernière), serait une " étoile ratée ", qui n'a pas pu déclencher une réaction thermonucléaire car elle n'est pas assez massive. Située à 778,34 millions de km du Soleil, Jupiter accomplit un tour de son orbite en 11 années et 9 mois. Malgré sa taille, les journées durent seulement 10 heures. Mais Jupiter ralentit très lentement sa rotation à cause de la friction produite par les satellites galiléens. Les mêmes forces de marée modifient l'orbite des lunes de Jupiter en les éloignant très lentement de Jupiter. En 1971 et 1972, les sondes Pioneer X et Pioneer XI ont été les premières à passer près d'elle et à l'étudier.

Jupiter possède un champ gravitationnel si puissant qu'il atteindrait l'orbite de Saturne. Grâce à sa force de gravitation, elle peut dévier la trajectoire des astéroïdes et des comètes qui s'approchent trop près d'elle. C'est la raison pour laquelle deux groupes d'astéroïdes, nommés " les Troyennes ", gravitent sur son orbite.

Le 22 juillet 1994, la comète Shoemaker-Levy 9, qui s'est trop approchée, s'est d'abord fragmentée en vingt-trois corps entrés en collision avec la planète.

Jupiter après l'impact de la comète Shoemaker-Levy 9

 

Masse réciproque : 1.047.355
Masse (Terre=1) : 317.938
Masseb (g) : 1.900x1030
Rayon équatorial (Terre=1) : 11.209
Rayon équatorial (km) : 71,492
Ellipticitéc : 0.0649
Densité moyenne (g/cm3) : 1.33
Gravité à la surface équatorial (m/s2) : 22.88
Vitesse de libération équatorial (km/s2) : 59.6
Période de rotation sidérale : 9.841 heuresg
Inclinaison de l'équateur/orbite : 3".12
Distance moyenne au Soleil (AU) : 1.5237
Distance moyenne au Soleil (106 km) : 227.94
Période sidérale (années) : 1.88089
Période sidérale (jours) : 686.980
Période synodique (jours) : 779.94
Vitesse principale orbitale (km/s) : 24.13
Excentricité orbitale : 0.0934
Inclinaison par rapport à l'écliptique (degrés) : 1.850
Jupiter possède 40 satellites

 
L'ATMOSPHÈRE ET LA STRUCTURE
INTERNE DE LA PLANÈTE


Au niveau de son noyau dense, qui représenterait 10 à 20 fois la masse de la Terre et qui aurait un rayon de 18 000 km, constitué d'hydrogène rocheux, il fait plus de 20 000 °C avec une pression de 100 millions d'atmosphères.

De 18 000 à 54 000 km du noyau, l'hydrogène est métallique, il y fait de 11 000°C à 20 000°C sous une pression telle que les molécules se cassent.

De 54 000 à 67 500 km du centre du noyau ont y trouve de l'hydrogène + de l'hélium liquide avec des température de 38°C jusqu'à 11 000°C. Ces éléments ne sont possibles qu'à une pression dépassant les 4 millions de bars comme c'est le cas sur Jupiter (et Saturne). C'est aussi un bon conducteur électrique, ce qui explique l'origine de son champ magnétique.

Puis dès 67 500 km du centre du noyau l'hélium devient gazeux avec une pression de 10 atmosphères et un température de 38°C.

La couche la plus supérieure a 60 km d'épaisseur avec des vents de plus 1 200 km/h Elle est composée de molécules d'hydrogène et d'hélium qui sont gazeuses en altitude. L'atmosphère que l'on voit n'est que le dernier sommet de cette profonde couche. Eau, gaz carbonique, méthane et d'autres molécules simples sont aussi présentes en très faible quantité. La température est de -120°C.

Structure interne de Jupiter

L'atmosphère de cette planète contient :
- 82 % d'hydrogène
- 17 % d'hélium
- 1 % de méthane, d'acétylène d'ammoniac, d'éthane...

Cette composition est très proche de celle de la Nébuleuse Solaire où le système solaire a été formé.

A partir du 17/12/1995, la sonde Galiléo a été mise en orbite autour de Jupiter et y a envoyé un module atmosphérique pour analyser son atmosphère. Jupiter est une planète gazeuse. Son atmosphère, composée de larges bandes de gaz parallèles à l'équateur. Certaines bandes tournent d'est en ouest et d'autres en sens inverse. De légères différences de température entre ces bandes sont responsables des bandes colorées qui domine l'apparence de Jupiter. Les bandes claires sont appelées zones tandis que les sombres sont appelées ceintures. Les différences de couleur des nuages seraient dues à leur altitude différente : les bleus sont les plus bas, suivis par les bruns et les blancs et les rouges sont les plus hauts.

Sa magnétosphère est si importante qu'elle s'étend à plus de 650 millions de kilomètres donc elle atteindrait l'orbite de Saturne. Puis à 5 000 km plus haut, la température n'est plus qu'à 38°C et l'hydrogène n'est plus un liquide mais un gaz.

Le module européen de la sonde Galiléo envoyé dans l'atmosphère de Jupiter.

- La grande tache rouge

En 1665, une grande tache rouge fut découverte. Cette Grande Tache Rouge est un tourbillon de 12 000 x 25 000 km (soit 2 fois la taille de la Terre) où règnent des vents de plus 500 km/h. Lors du passage des sondes Voyagers I et II en 1977 elle était 4 fois plus grande que la Terre. En 2040 elle devrait être de la taille de la Terre et disparaître dans un siècle si tout continue comme cela sauf si un de ces plus petits tourbillons continue à s'avancer et se mélange avec la Grande Tache Rouge . Les observations infrarouges et le sens de sa rotation indiquent que la Grande Tache Rouge est une région de haute pression dont la partie supérieure des nuages est beaucoup plus haute et plus froide que les régions voisines. Il est étonnant de voir la façon dont cette structure peut persister aussi longtemps.

Au sud tournent des nuages blancs d'une forme ovale, des anticyclones qui perturbent la ceinture de nuages sud-tropicale.

 

La Grande Tache Rouge de Jupiter.

Jupiter dégage plus d'énergie dans l'espace qu'elle n'en reçoit du Soleil. Ceci est dû à la chaleur de son noyau, générée par le mécanisme de Kelvin-Helmholtz, lente compression gravitationnelle de la planète. Jupiter ne produit pas d'énergie comme le Soleil (par fusion nucléaire) car elle est trop petite et son noyau trop froid. Cette chaleur interne produit de profonds courants de convection jusque dans les couches liquides de Jupiter et elle est sans doute responsable des mouvements complexes des nuages comme le montre cette animation de la Grande Tache Rouge et des nuages de Jupiter.

 

LES ANNEAUX DE LA PLANÈTE

Jupiter possède de minces anneaux comme Saturne mais beaucoup plus petits. Ils ont étaient découverts par Voyager I. Les trois plus grands tournent autour de la planète à des distances comprises entre 92 000 et 250 000 km.

Contrairement à Saturne, les anneaux de Jupiter sont sombres et sont probablement composés de minuscules grains de roche. Les petits satellites Adrastée et Métis décrivent leur orbite dans les anneaux ainsi que des sources pour les anneaux.

Les anneaux de Jupiter.

 

Gracieuseté de : http://system.solaire.free.fr

 

 
LES SATELLITES DE JUPITER
PARTIE 1


LES SATELLITES GALILEENS


- Les principaux satellites :

Jupiter et les satellites galiléens.

 

Les satellites galiléens à l'échelle :

CALLISTO GANYMEDE EUROPE IO

Les satellites galiléens Io, Europe, Ganymède, Callisto et leur structure interne.

- IO
 

D'un diamètre de 3 630 km, Io se présente comme un monde volcanique. Ce satellite est composé d'un noyau de fer qui s'étend sur 1 800 km, soit la moitié de son diamètre. Sa surface rouge orangée ressemble à une " pizza " sans cratère. Son plus haut relief est de 16 km soit deux fois la taille de l'Himalaya.

Contrairement à la Terre, son activité volcanique n'est pas due à l'énergie qu'il libère mais à des forces de marée exercées par Jupiter, Europe et Ganymède. A un distance de 422 000 km de Jupiter ce satellite décrit une orbite située au milieu du champ magnétique de Jupiter. Les deux tiers du magma pourraient venir du manteau supérieur (100 à 200 km) et un tiers du manteau inférieur (plus de 1 000 km). En 1979, Voyager I a observé l'éruption de plusieurs volcans et a constaté qu'ils projetaient des gaz et des particules jusqu'à 300 km d'altitude à 3000 km/h. Io dégage plus deux fois plus d'énergie que la Terre malgré sa petite taille. Ce corps est le plus actif du Système solaire. Dans des plaines la température se situe entre -150 °C et -200 °C mais celle des matériaux éjectés atteint 100 °C et celle des lacs de lave peut même s'élever au-delà de 1 000 °C. La sonde Galiléo a même surpris des fontaines de 1 500 m de hauteur. Ceci est dû à la faible pression du satellite.

Ce satellite possède au moins 200 volcans. Io entraîne des aurores polaires sur Jupiter suite à d'importantes éruptions qui éjectent du soufre et de l'hydrogène capturés par le champ magnétique de Jupiter et qui forment, le long de l'orbite de la petite lune, un nuage du plasma, le tore de Io et un tube de flux qui relie Io à Jupiter.

Io pourrait présenter un champ magnétique.












Éruption de Masubi d'après la sonde
Galiléo, en 1999

Io vu par la sonde Galiléo



Le volcan Pelé

 

 

La caldeira du volcan Tupan d'après des photos de la sonde Galiléo en août 2001

 

Haemus Mons est une montagne localisée près du pole sud d'Io. Ses mesures de la base de près de 200 sur 100 kilomètres

Cette image prise par la sonde Galiléo, fait apparaître un cordon de lave incandescente long de 60 km.
D'après des photographies Io pourrait avoir 200 volcans.

 

Gracieuseté de : http://system.solaire.free.fr

LES SATELLITES DE JUPITER
PARTIE 2



- Europe

Puis vient Europe, un satellite de 3 138 km. Elle est recouverte d'une couche de glace très brillante, qui correspond à des plaines lisses et des zones sombres. Ces dernières ont longtemps intrigué les planétologues qui décortiquaient les clichés expédiés par les sondes Voyagers I et II. Puis les photos de hautes résolutions de la sonde Galiléo, nous ont montré qu'elles sont constituées d'amoncellements de blocs de glace, semblables aux icebergs de la banquise terrestre. Ces régions chaotiques sont sillonnées par des fractures de 15 à 40 km de large, bordées de matériaux marrons qui seraient des dépôts de sel. Ces failles s'étendent parfois sur des milliers de kilomètres de long. Tout comme sur Io, Jupiter serait la cause de ces fissures provoquées par les forces de marée et le réchauffement dû au puissant champ magnétique de cette planète.

Sa couche de glace pourrait atteindre 3 à 5 km d'épaisseur, d'après la forme de certain cratères et de leurs pitons. Puis sous cette couche de glace il est possible qu'il y ait un océan d'eau salée d'une épaisseur de 50 à100 km suivi d'un manteau rocheux et d'un noyau métallique. Une sonde appelée Europa orbiter pourrait être envoyée vers ce satellite le10/10/2003.

Un champ magnétique a même été découvert autour d'Europe. Des variations de l'orientation du champ
magnétique ont été détectées toutes les 5 heures et demi. Ce phénomène pourrait renforcer l'existence d'un océan d'eau salée comme ce dernier est capable de développer des courants électriques qui engendreraient le champ magnétique.

Image de la sonde Galiléo d'Europe.


- Ganymède

Ganymède est le plus grand des satellites du Système solaire avec un diamètre de 5 262 km et dépasse même la planète Mercure. Ce satellite ressemble à la Lune.

Sa surface est remplie de tâches claires et sombres. Les régions sombres, très cratérisées, correspondent
aux terrains les plus anciens. Dans les régions claires, relativement récentes, on observe des cratères de formes bizarres qui ressemblent à des cheminées volcaniques et de longues failles brunes. Ces caractéristiques auraient pour origine une activité tectonique ou bien un violent effet de marée.

La sonde Galiléo a constaté que Ganymède a une structure de trois couches : un petit noyau de fer en
fusion ou d'un mélange fer / soufre entouré d'un manteau rocheux de silicate recouvert d'une croûte glaciale de 900 km d'épaisseur. Il pourrait aussi y avoir un océan sous sa coquille de glace.

Une très mince atmosphère d'oxygène (O2) très semblable à celle trouvée sur Europe a récemment été
découverte. Tout comme Europe, Ganymède possède un champ magnétique incorporé à l'intérieur de l'énorme magnétosphère de Jupiter. Celle-ci est probablement produite de façon semblable à celle de la Terre : par le mouvement d'une matière conductrice à l'intérieur.

A gauche Ganymède et à droite sa surface.

 

- Callisto


Callisto est un satellite d'une belle taille, avec ses 4 800 km de diamètre, il est légèrement plus gros que Mercure. Il aurait la même composition que Ganymède mais il semble avoir peu ou pas de structure
interne ; elle est un mélange plus ou moins uniforme de glace (40%) et de roche / fer (60%). De l'eau pourrait exister sous sa croûte.

Tout comme Mercure, sa surface, très foncée, remplie d'anciens cratères qui ne dépassent pas les
150 km, est constituée de glace mélangée à des roches. Cette très vieille surface, qui n'a pas été remodelée depuis 4,5 milliards d'années, fait de Callisto un des astres les plus vieux du système solaire. Dans la région de Valhalla, il y a un cratère composé d'un vaste système de dix anneaux concentriques de 4 000 km de diamètre qui entourent une zone centrale brillante de 600 km. Il a été formé à la suite de l'impact d'un astéroïde de plusieurs dizaines de kilomètres. Callisto possède aussi un champ magnétique mais qui est faible.

La surface de Callisto

Image de Voyager II de Callisto



Quand Galiléo est passé à 138 km de distance de Callisto, le 25 mai 2001, la sonde a
transmise cette vue qui nous montre une surface de 14 km de long et 7 km de large, avec d'étranges paysages situés au sud du bassin d'Asgard. Les plus petits détails mesurent 3 mètres. Les bandes noires correspondent à des données manquantes. Des aiguilles de glace, hautes de 80 à 100 mètres se dressent au-dessus d'un sol noir. Selon le planétologue James Klemaszewsi (Academic Research Lab, Phoenix) il s'agirait de projections de glace causées par un très ancien impact.

 

Les petits satellites

Jupiter possède 23 satellites qui seraient des astéroïdes capturés. Amalthée est le plus gros parmi les plus petits satellites de Jupiter . C'est un astéroïde de forme irrégulière mesurant 270 km x 1570 km x 150 km. Ce satellite gravite sur la même orbite d'Io. La coloration rouge d'Amalthée serait due aux particules de soufre éjectées par les volcans d'Io.

La résolution des images prises pars la sonde Galiléo à environ

200 000 km de distance, permet d'observer des détails de 2 km sur

Thébé, de 2,4 km sur Amalthée et de 3 km sur Métis. Les trois lunes

sont reproduites à la même échelle.

Gracieuseté de : http://system.solaire.free.fr

 

     Dans l'espace Index

 

     Accueil