Ici vous ne trouverez pas de manipulateurs commerciaux ou de collection, je ne trafique qu'avec du matériel construit avec mes petites mains. Chaque pièce nécessite de
nombreuses heures d'usinage et est réalisée avec les meilleurs matériaux, alu, laiton, contacts argent, pivots sur billes ou roulements à billes, socles en noyer. Certaines pièces sont
colorées par anodisation.
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La pioche (straigh key) est le manipulateur originel en télégraphie, celle que même les profanes connaissent au moins de vue. A l'origine tous les radios manipulaient avec ces manipulateurs "simples". Cet appareil est tombé en désuétude, ce qui est bien dommage car débuter la pratique du morse avec ce manipulateur oblige l'opérateur à apprendre à bien former ses lettres. Tout bon opérateur radio digne de ce nom doit être capable de manipuler longtemps et proprement avec une pioche, c'est la base de l'art de la télégraphie.
Appelés iambic à tort, le mode iambic est la mémoire de points sur les palettes, pas un type de clé. Facile à reconnaître, si votre système électronique commandé par la clé génère des A ou des N à
répétition quand vous pressez les deux palettes ensembles alors c'est un manipulateur iambic, sinon c'est un simple manipulateur éléctronique non iambic. Par exemple
pour ceux qui se souviennent, le fameux manipulateur F5HV bien connu était non iambic.
Ce type de clés sert à piloter des boitiers électroniques qui génèrent automatiquement des séries de points et de traits parfaitement calibrés. L'opérateur appuie sur une ou l'autre
palette le temps de générer le bon nombre de points ou traits pour composer sa lettre.
Ces clés sont néanmoins nécessaires aux accrocs du QRQ, les manipulateurs conventionnels ne permettant plus la manipulation à haute vitesse au-delà d'un certain stade.
Pour moi tout le plaisir réside dans la construction qui présente un challenge de précision, la clé devant réagir au toucher le plus léger possible.
Les débutants préférent se tourner dés le départ vers ce type de manipulateurs et en deviennent esclaves, à tel point qu'ils ne savent plus lire les autres styles de manipulations. Ils restent prisonniers de cette télégraphie
aseptisée et ne sont plus capables d'apprécier la belle musique d'un vibro, d'un double ou d'une pioche bien utilisés. C'est dommage.
Les manipulateurs semi-automatiques, aussi appelés "bugs" sont des appareils capables de générer mécaniquement des séries de points sur un simple appui de la palette qui provoque
l'oscillation d'une masselotte, les traits étant faits manuellement par l'opérateur. Pour la petite histoire ce style de manipulateur à été inventé par Horace Martin le père du Vibroplex,
employé aux télécommunications US il a du arrêter de travailler à cause d'une grosse tendinite au poignet suite à l'utilisation intensive de la pioche. Il a pu recommencer à
travailler grace à cette nouvelle sorte de manipulation qui se fait latéralement au lieu de bas en haut. Le monde des semi-automatiques est fascinant, concevoir ces petits
mécanismes capables de générer un début de mouvement perpétuel est passionnant.
Bien utilisé il permet une belle manipulation chantante. C'est avec le double-contact mon manipulateur préféré.
Egalement appelés "Sideswiper" ils permettent une belle manipulation chantante si bien utilisés, comme pour le bug sa musique est rarement appréciée par les afficionados des
manipulateurs électroniques :D. Ces derniers élevés au son bien formaté et aseptisé des manipulations électroniques sont de moins en moins capables de lire
ces manipulations "free-style" et préfèrent s'en sortir en répondant un beau "QSD" qui ne trompe personne. A bord les radios se construisaient eux-même leurs doubles avec des morceaux de lames de scies. J'ai encore
quelques prototypes datant du temps ou je naviguais (à bord).
Une belle musique qui malheureusement tend à disparaître de nos ondes.