Le soleil

COMPOSITION

Le Soleil est une étoile de 1 392 000 km de diamètre (109 fois le diamètre de la Terre) parmi les milliards de notre galaxie, la Voie lactée. Il est la principale source d'énergie, de lumière et de chaleur dans le Système solaire, ce qui a permis la vie sur Terre. C'est aussi la seule étoile dont il est possible d'observer la composition de près. Le Soleil ne tourne pas aussi rond partout : alors que sa surface effectue une révolution tous les 25,40 jours à l'équateur, il ne lui faut pas moins de 36 jours aux pôles. Cette rotation est responsable de l'activité. En tournant sur lui-même il crée un champ magnétique 5 000 fois plus intense que celui de la Terre.

L'énergie solaire se crée profondément dans le noyau du Soleil. C'est là où la température (15 000 000 °C) et la pression (340 milliards de fois la pression terrestre au niveau de la mer) est si intense que des réactions nucléaires ont lieu. Ces réactions provoquent la fusion de quatre protons (noyaux d'hydrogène) pour former une particule alpha (noyau d'hélium). La particule alpha est environ 0,7 % moins massive que les quatre protons. La différence de masse est transformée en énergie et transportée vers la surface du Soleil, par un processus de convection, où elle est libérée sous forme de lumière et de chaleur. L'énergie générée dans le noyau met un million d'années pour atteindre la surface. Chaque seconde, 700 millions de tonnes d'hydrogène sont converties en hélium. Dans le processus, 5 millions de tonnes d'énergie pure sont libérées. La chromosphère est située au-dessus de la photosphère. L'énergie solaire passe à travers cette région sur son chemin depuis le centre du Soleil.

LA STRUCTURE INTERNE DU SOLEIL

LE NOYAU ET LA ZONE RADIATIVE

A l'intérieur du Soleil, se trouve un noyau qui occupe 15 % du Soleil, à une température de 14 millions de degrés où l'hydrogène est transformé en hélium par réaction nucléaire. Durant la combustion de l'hydrogène des photons et des neutrons sont créés.

Puis, plus haut se trouve une zone radiative d'une épaisseur de 244 160 km, très dense qui représente 98 % de la masse du Soleil. Un photon mettra jusqu'à un million d'années à traverser. La température est de 500 000°C à 10 000 000°C.

A 494 160 km du centre du Soleil il y a zone de convection de 199 752 km qui évacue la chaleur vers l'extérieur par des animations de mouvements tourbillonnaires. Ces mouvements de convection créent, en surface une " super granulation " qui divise la photosphère en cellules d'environs 30 000 km de diamètre. Résultat : des " spicules " se forment dans la chromosphère et s'assemblent comme les haies d'un bocage normand

 

LA PHOTOSPHÈRE

La surface visible du Soleil qui a environ 500 km d'épaisseur et une température de 6 000 °C, s'appelle la photosphère. Des nuages de gaz chauds provenant du noyau s'élèvent à la surface pour y constituer une structure granuleuse dont chaque grain mesure entre 1 000 et 2 000 km de diamètre. Sur la photosphère on y voit des taches sombres produites par le champ magnétique interne. Ces taches solaires varient suivant le cycle Schwabe de 11 ans. On peut voir son éclat diminuer progressivement vers les bords.

La photosphère du Soleil avec une tache magnétique géante de la taille de 12 fois le diamètre de la Terre.

LA CHROMOSPHÈRE

Au-dessus de la photosphère, se trouve la chromosphère pouvant atteindre 10 000 km de hauteur. Sa température varie entre 10 000 °C juste au-dessus de la photosphère et au-dessus 20 000 °C dans les couches les plus élevées pour atteindre 1 million de degrés quelques 10000 km plus haut où elle fusionne avec la basse couronne. Elle est composée de spicules qui sont des jets de gaz d'une couleur rouge. Il s'y produit des protubérances et des éruptions chromosphériques.

La chromosphère ne rayonne que dans certaines raies spectrales, surtout dans la lumière rouge de l' hydrogène. C'est dans la raie de l'hydrogène alpha qu'on observe le plus de structures : réseau chromosphérique, plages autour des taches, éruptions, filaments, protubérances sur le limbe. Tous ces phénomènes sont dynamiques et peuvent évoluer en l'espace de quelques minutes.

Le Dr Don Reames de la NASA-GSFC amende lui aussi la théorie selon laquelle les éruptions sont à l’origine de l’émission de particules solaires énergétiques sur une grande échelle.

Bien que les éruptions chromosphériques participent au transfert de l’énergie vers les particules (directement à travers les reconnections ou indirectement en générant des instabilités et des ondes de chocs dans la couronne) les immenses ondes de chocs qui accélèrent les éjections coronales peuvent exciter les particules sur une beaucoup plus grande échelle. Ces particules énergétiques doivent être dissociées de celles associées aux éruptions chromosphériques car elles s’en différencient par leur composition, leur charge et leur dispersion spatiale, cette dernière étant beaucoup plus localisée.

 


Une protubérance


Quelques comparaisons avec la Terre.

Une éruption
solaire (protubérance)

 

La chromosphère du Soleil, photographié par la sonde Soho, avec en haut à droite des protubérances

 

LA COURONNE SOLAIRE

Puis, au-dessus de la chromosphère, se trouve la couronne solaire qui s'étend très loin dans l'espace, voire même au-delà de l'orbite terrestre. Sa température varie entre 1 et 2 millions de degrés. Cette couche supérieure du Soleil peut être observée à l'œil nu, uniquement lors d'une éclipse solaire : on y distingue des structures fines qui sont le plus souvent dues aux protubérances. L'aspect de la couronne dépend de l'activité solaire. Quand l'activité est au maximum, la couronne est plus développée que lorsque le Soleil est à l'activité minimum.

La partie la plus brillante de la couronne, qui réside à moins d'un rayon solaire s'appelle la couronne interne, tandis que la partie la plus éloignée, montrant les jets caractéristiques constitue la couronne externe. Cette structure rayonnante caractéristique est très riche en formations coronales : on y voit des arches, des condensations, des hétérogénéités et des jets d'une longueur pouvant aller jusqu'à 10 rayons solaires, éjectés à près de 1000 km/s.

La couronne de notre étoile émet en permanence, vers le milieu interplanétaire, un flux de particules chargées, contrôlé par le champ magnétique du Soleil. Il émet plus ou moins suivant son activité des éjections de matière coronale - l'acronyme CME en anglais - qui sont d'immenses bulles de gaz emportées par les lignes du champ magnétique et qui sont éjectées du Soleil en l'espace de quelques heures à près de 1000 km/s !

Les CME sont souvent associées à des éruptions chromosphériques et des protubérances mais elles peuvent se manifester en l'absence de ce phénomène. La fréquence des CME varie avec le cycle solaire. Au minimum solaire on observe une CME par semaine. A l'approche du maximum on peut observer une moyenne de 2 à 3 CME par jour !


Crédit : consortium SOHO/LASCO.
SOHO est un programme de coopération internationale entre l'ESA et la NASA.


Le satellite Soho a souvent surpris
des éjections de masse coronale (CME).
Le disque blanc représente se Soleil au centre de la photo.


Crédit : consortium SOHO/LASCO.
SOHO est un programme de coopération internationale entre l'ESA et la NASA.


Des éjections de masse coronale (CME) photographiées le 10/10/2000 par Soho.
Le disque blanc représente se Soleil au centre de la photo.

D'où provient l'énergie magnétique responsable des CME ? On serait tenter de répondre que l'énergie des éruptions provient de la couronne. Mais cette théorie n'explique pas les observations des CME. En examinant la profusion de nouvelles données sur les CME acquises par la sonde SOHO, le Dr James Chen et Jonathan Krall physiciens des plasmas au Naval Research Laboratory ont présenté le 16 Novembre 2000 devant un parterre de physiciens de l'American Physical Society une nouvelle théorie selon laquelle l'énergie magnétique responsable de ces éruptions - quelque 10^15 gr de matière éjectées à près de 1000 km/s - serait stockée sous la photosphère, loin du feu de la couronne.

Si quelques chercheurs pensent que cette théorie est prématurée et difficile à tester, d'autres applaudissent devant cette nouvelle hypothèse hardie et quelque peu intrigante.


Crédit : TRACE. Transition Region and Coronal Explorer (TRACE)
est une mission du Stanford-Lockheed Institute for Space Research et fait partie du programme SMEX de la NASA.

Image des boucles de champ magnétique qui tapissent la sphère solaire par millions, du satellite Trace.
Les éruptions chromosphériques, photographiées ici en lumière UV se prolongent dans la basse couronne
et peuvent occasionnellement provoquer des éjections de matière coronale (CME) lorsque le champ magnétique
devient instable suite à l'injection d'énergie de plus en plus élevée faisant exploser l'arche de plasma.
Modèle animé d'éruption solaire avec éjection de matière (CME),
qui montre une simulation des équations de la MHD dépendant du temps.

Une animation qui montre la superposition de la reconstruction en volume et de l'éruption vue par le satellite
TRACE en ultraviolet : fichier gif de 18 mo (assez long).

La couronne solaire en 3D

 

LE CHAMP MAGNÉTIQUE

Le déplacement de particules chargées tels les électrons et les ions est se qui produit le champ magnétique solaire. Ce derniers est ce qui est le plus important sur l'activité solaire et donc la source virtuelle de tous les détails que l'on observe à la surface du Soleil. Le champ magnétique du soleil enveloppe le système solaire entier dans une bulle que les scientifiques appellent le "héliosphère." L'héliosphère se prolonge de 50 à 100 UA au delà de l'orbite de Pluton.

Le champ magnétique s'inverse tout les onze, lorsque l'activité solaire est au maximum comme cela a était le cas en février 2001. C'est-à-dire que le pôle nord magnétique du Soleil, qui se trouvait dans l'hémisphère nord en 2000, pointe des février 2001 vers l'hémisphère sud.

Nous savons aussi que les courants électriques du Soleil génèrent un champ magnétique complexe qui s'étend dans l'espace interplanétaire. Ce champ magnétique se propage à travers le système solaire, emporté par le vent solaire pendant que le Soleil continue de tourner sur lui-même.

Cette rotation de 27 jours enroule le champ magnétique dans une immense spirale appelée "spirale de Parker". Au niveau de l'orbite terrestre, le champ magnétique interplanétaire fait un angle d'à peu près 45° avec la direction Soleil-Terre

 


Ce schéma illustre l'aspect du champ magnétique du Soleil tel qu'on pourrait
le décrire à 100 UA de distance. En raison de la rotation du Soleil
sur lui-même, son champ magnétique s'enroule comme un
tire-bouchon. Document préparé par le Dr Steve Suess, NASA-MSFC

Cliquez ici pour voir une animation du champ magnétique interplanétaire

 

PARTIE 2

 

LES ACTIVITÉS DU SOLEIL

LE CYCLE DE SCHWABE

L'énergie dégagée par le noyau est due à une réaction nucléaire où l'hydrogène se transforme en hélium puis se propage vers la surface par le mouvement des gaz sous forme de radiations.

Environ tous les onze ans, le Soleil a des d'activités plus intenses et devient plus brillant, plus actif. La photosphère se couvre alors de taches noires, appelées taches solaires. Le nombre de ces dernières augmente suivant l'importance de l'activité. Ce sont des zones où la température est plus basse que dans la photosphère environnante, 3 700°C au lieu de 4 500°C en moyenne, et d'une taille qui peut dépasser le diamètre de la Terre. Ces taches solaires sont produites par les lignes du champ magnétique qui à force d'être chahutées par l'activité du Soleil finissent par adopter la forme d'une boucle, puis jaillissent de la photosphère ;à leurs deux extrémités apparaissent alors des taches solaires sur la photosphère et, bien souvent au dessus à la chromosphère une éruption solaire ou une protubérance.

a. Primitivement orientées du sud au nord, les lignes de champ se rapprochent l'une de l'autre, sous l'action de la rotation différentielle qui les étire le long de l'équateur ;
b. L'intensité du champ magnétique augmente en conséquence et, la pression magnétique l'emportant sur la pression gazeuse, les tubes magnétiques émergent (incrustation supérieure gauche) au niveau photosphérique sous la forme de paires de taches ;
c. La circulation associée à la super granulation érode le champ des taches de queue qui diffusent vers le pôle (de polarité opposée) ;
d. Les taches de tête se recombinent alors aux taches de queue de paires situées plus à l'ouest ; les lignes de champ s'inversent ainsi peu à peu ;
e. Les lignes de champ se déroulent sous l'action de la rotation différentielle ;
f. Au bout de 11 ans, le champ magnétique s'est inversé partout. Les lignes pointillées représentent les lignes de champ sous la photosphère.
(D'après W. M. Adams, Big Bear Observatory, E.-U.)

Les premières taches de chaque cycle apparaissent entre 30° et 35° de latitude dans les deux hémisphères. Au cours du cycle, la zone d'apparition des taches migre vers l'équateur. Les taches indiquant un nouveau cycle naissent à des latitudes moyennes mais ont une polarité opposée à celles du cycle précédent qui sont d'ailleurs toujours présents vers l'équateur.

Les taches solaires.

Schéma de la température et des mouvements matières sous les taches solaires d'après les données du satellite Soho. Le gaz de la tache, plus froide (bleue foncé) et donc plus lourd, s'enfonce. A 4 500 km de profondeur, il rencontre le gaz chaud (en rouge) venu des profondeurs. Ils sont alors évacués vers les côtés.

Les taches solaires en direct    

 

Sur la chromosphère, il est possible de voir des éruptions appelées protubérances. Ces sursauts de gaz, peu denses, peuvent s'élever jusqu'à 600 000 km en six heures.

Le graphique suivant donne une idée de l'intensité des 23 derniers cycles


Les valeurs données en ordonnée sont les moyennes du nombre de Wolf sur 12 mois autour des minima et maxima. Les années en abscisse correspondent aux maxima. Comme on peut le voir au graphique ci dessus les mesures suggèrent aussi un second cycle de 80 à 100 ans. Le maxima d'activité devient de plus en plus important, puis de moins en moins actif.

23 derniers cycles de Schawbe

 

les prédictions les plus tardives pour le cycle solaire courant.

 

Évolution du nombre de taches solaires


Comparaison entre le minimum à gauche et
le maximum de l'activité solaire
à droite.


Série d'image prise par le satellite Yohkoh dans les rayons X montrant les changements d'aspect durant la moitié du cycle. A gauche le Soleil au maximum en 1991 puis devient de moins en moins actif et a droite au minimum en 1996.


Les missions qui ont été envoyées et celles qui vont bientôt être envoyées.

LE CYCLE DE GLEISSBERG

Ce cycle est de 90 ans. Toutefois, les cycles undécennaux étant seulement identifiés sur une période de trois siècles à l'aide des taches solaires, l'extraction précise de cette période présente quelques difficultés. C'est pourquoi d'autres données sont utilisées (carbone 14). Cette période a été trouvée dans la variation séculaire du diamètre solaire.

 

LE CYCLE DE SUESS

Les données de concentration en carbone 14 indiquent une périodicité d'environ 150 - 200 ans.

MINIMA
DÉBUT
FIN
WOLF
1281
1347
SPORER
1411
1524
MAUNDER
1645
1715

Date de début de fin des minima de Wolf, Spörer et Maunder

Les dates des minima de Wolf, Spörer et Maunder, présentées dans le tableau ci-dessus, suggèrent une périodicité de l'ordre de deux siècles. Elle conduit à une variabilité de l'amplitude du cycle de Schawbe, par exemple lorsque l'on compare le cycle de 1715 avec celui de 1958.

 

LE CYCLE D'HALLSTATTZEIT

Cette période a été trouvée dans les analyses de la concentration en carbone 14 et dans les données climatiques. Son origine n'est pas élucidée. Certains pensent qu'elle est d'origine solaire, d'autres estiment qu'elle constitue un mode propre d'oscillation du système océan-atmosphère. Ce cycle aurait un période de 2 300 ans et son maximum devrait être atteint vers l'an 2 800.

 


VARIATION DU DIAMÈTRE SOLAIRE


..................Environ 1 000 jours

Environ 11 ans

D'après Francis Laclare le diamètre du Soleil varie suivant un cycle de 320 à 1 000 jours. Ce "petit" cycle pourrait bien être important pour comprendre les effets du Soleil sur le climat. Ces variations de diamètre sont moins importantes en phase de colère qu'en phase de déprime. En 2003 le satellite Picard sera envoyé pour surveiller le Soleil.

 

 

PARTIE 3

 

 

LES EFFETS DU SOLEIL SUR LA TERRE  
           LES AURORES

Le vent solaire est un gaz d'hydrogène chaud (1 million de degrés environ), mais très peu dense, s'échappant en permanence du Soleil à grande vitesse : de 300 à 800 km/s. Sa température élevée prouve que c'est un gaz composé de protons et d'électrons. Lors de ces éruptions, le Soleil, en précipitant des particules électrisées, forme sur la Terre des orages magnétiques et des aurores boréales. De telles manifestations, qui ne se produisent pas avec toutes les éruptions, perturbent la magnétosphère terrestre, générant des tempêtes géomagnétiques et induisent des surcharges sur les centrales électriques pouvant conduire à la coupure de tout un réseau électrique comme cela a été le cas 13/03/1989 au niveau de la baie d'Hudson. Les éruptions chromosphériques comptent ainsi parmi les quelques phénomènes astronomiques pouvant directement perturber l'environnement terrestre.

Bien que les éruptions chromosphériques participent au transfert de l’énergie vers les particules (directement à travers les reconnections ou indirectement en générant des instabilités et des ondes de chocs dans la couronne) les immenses ondes de chocs qui accélèrent les éjections coronales peuvent exciter les particules sur une beaucoup plus grande échelle. Ces particules énergétiques doivent être dissociées de celles associées aux éruptions chromosphériques car elles s’en différencient par leur composition, leur charge et leur dispersion spatiale, cette dernière étant beaucoup plus localisée.

Aujourd'hui la théorie du Dr Jack Gosling est acceptée car il est démontré que les éjections coronales sont à l’origine des plus fortes tempêtes magnétiques et des phénomènes d’aurores qui les accompagnent. Ces phénomènes sont liés à la forte intensité et à la configuration des lignes des champs magnétiques, à leur vitesse, et non pas à l’énergie des particules.


Une propagation d'une onde de choc dite de Moreton ayant éjecté de la matière
coronale (CME) le 12 avril 1997. Elle a été photographiée en lumière UV
dans la raie du Fe XII à 195 Å. Ici le milieu est porté à 1.5 millions de degrés.
Crédit : consortium SOHO/LASCO. SOHO est un programme de coopération internationale entre l'ESA et la NASA.

Représentation du champ magnétique de la Terre. Lors des éruptions solaires le vent solaire envoi des particules vers la Terre. Cette dernière est protégée par la magnétosphère mais des particules s'infiltrent par les "cornets", envahissent l'atmosphère et provoquent des aurores polaires dans l'ionosphère qui illuminent le ciel. Actuellement les quatre satellites européens Cluster 2 étudient l'interactions entre la magnétosphère et le vent solaire. Lors du maximum de l'activité solaire l'atmosphère a tendance à gonfler.

 

Variation de la densité et de la pression du vent solaire entre le 3 et le 7 avril 2000. Noter l'augmentation brutale survenue le 6 avril peu après 16h au passage de l'onde de choc.

Pour voir deux animations synthétiques de la magnétosphère terrestre observée dans le plan de l'écliptique le 6 avril 2000. Le cercle turquoise représente l'orbite héliosynchrone. Documents UCLA-SSC-IGPP :

  Spectaculaire compression de la magnétosphère provoquée par l'onde de choc du vent solaire qui eu lieu à 16h45 TU

  Magnétosphère vers 20h TU

 

Une aurore boréale.


A droite du Soleil deux éjections d'éruption solaire. En bas à gauche une comète se dirige vers le Soleil.


Comparaison entre le nombre d'éruptions solaires et le nombre de jours avec des aurores

 


Image de la revue Ciel Espace

 

LES LIENS ENTRE LE CLIMAT ET LE SOLEIL

Le Soleil pourrait avoir aussi des effets sur le climat. Quand le soleil est a une faible activité et peu de taches solaires, la Terre est frappée par un flux plus intense de rayons cosmiques qui produisent dans l'air la formation de carbone 14. La composition en carbone 14 des cernes des arbres (cercles de croissance concentriques du tronc d'un arbre que l'aubier forme chaque année) nous a permis d'établir le cycle solaire pour des périodes antérieures à 1600. Cela a révélé :
- le "minimum de Wolf", environ entre 1281 et 1347,
- le "minimum de Spörer" de 1411 à 1524,
- le "minimum de Maunder" de 1645 à 1715.

Ces trois minimum se situent lors d'un petit âge glaciaire. Donc il y aurait une corrélation entre la climat terrestre et l'activité du Soleil, les périodes froides correspondant à une baisse d'activité. Le réchauffement du climat n'a commencé qu'au milieu du XIXe siècle. L'écart paraît trop grand. Et pourtant la superposition partielle accrédite l'hypothèse d'une origine solaire des variations naturelles de la température de la Terre qui a fait l'objet de débats et d'explications intéressants récemment.

température en °C

ÉVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE SUIVANT LES CYCLES SOLAIRES D'APRÈS DAMONS ET JIRIKOWIC, 1992 :

- LE CYCLE DE SCHWABE DE 11 ANS
- LE CYCLE DE GLEISSBERG DE 90 ANS
- LE CYCLE DE SUESS 200 ANS
- SOMME DES TROIS CYCLES

 



Comme nous le montre ce schéma, il y a une très forte corrélation entre la variation de la température
moyenne de l'hémisphère nord et la constante solaire qui varie selon la température de la surface du Soleil

 

La courbe des changements de durée des cycles solaire (en rouge) et celle des variation
des températures de l'hémisphère nord (en bleu) se superposent quasiment. Cela semble
indiquer que, lorsque les cycles raccourcissent, les températures augmentent. Ce phénomène
pourrait s'expliquer par le fait que maxima d'activité des cycles, alors plus rapprochés,
produisent un vent solaire plus dense qui limiterait la formation de nuage dans l'atmosphère.


LES ÉCLIPSES SOLAIRES  

Si la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés dans cet ordre, la Lune projette son ombre sur la Terre et une éclipse solaire a lieu : de la Terre, le Soleil est caché par la Lune qui a le même diamètre apparent : 31'. Mais l'orbite elliptique de la Lune est inclinée de 5,90° par rapport à l'écliptique. C'est la raison pour laquelle qu'il n'y a pas d'éclipse solaire à chaque révolution sidérale de la Lune.


Éclipse solaire total avec une protubérance
en haut de l'image de gauche

Éclipse solaire animée gif    


Pour plus information sur les éclipses voir la Lune

 

Gracieuseté de : http://system.solaire.free.fr

 

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