Le cadeau

A mon travail, il y avait un confrère qui était toujours à me faire des yeux doux. Il était haut comme trois pommes, il était pas vraiment joli et il avait la fâcheuse habitude de me faire des cadeaux.

J’avais beau lui dire que je ne voulais pas de ses cadeaux, de les donner à sa femme à la place, il avait une tête vraiment dure de comprenure.

Un jour, c’était mon dernier jour de travail avant Noël, j’arrive donc à mon bureau et que vois-je? Un joli cadeau tout bien emballé qui était placé juste devant moi. Ah non! pas encore lui!

Je prends le cadeau et le mets sur une petite table qu’il y avait à côté pour lui remettre le soir à 16H00 quand il commencerait son travail. Pour mon travail, je dois aller un peu partout sur tous les départements et à chaque fois que je revenais dans mon bureau, le fameux cadeau était revenu à sa place d’origine.

Je reprenais le cadeau et le remettais sur la petite table. Ma patience commençait à fléchir! Et je commençais aussi à faire un peu de paranoïa, car je pensais qu’il me surveillait, vu que le cadeau bougeait quand j’étais pas là.

L’heure du dîner arriva et je sortis pour prendre l’air. Quand je revins à 13H00, bien oui! le cadeau avait encore bougé! Là, j’en avais assez!!! Je pris le cadeau et le garocha sur la petite table. Mais au même moment, mon patron entra dans le bureau et me vit faire.


Il me demanda d’où venait le cadeau. Je lui dit que c’était encore G... le petit fatiguant qui ne comprenait rien, qu’il m’avait apporté un cadeau et que j’en voulais pas. Il me dit alors: «Il t’offre des cadeaux! mais tu l’as même pas ouvert! T’es pas curieuse! T’es certaine que c’est G...qui t’a donné ça? Il doit bien y avoir une carte!»

Je me mis alors à regarder et il n’y avait pas de carte. Alors mon patron me dit: «Tu est vraiment pas curieuse! tu ne veux vraiment pas savoir ce qu’il y a dedans! Envois! ouvres-le, j’aimerais le savoir moi!»

Alors, ma curiosité animée bien sûr par les propos encourageants de mon patron l’emporta! Je commençai à déballer le cadeau. Sur la boîte, il y avait une petite étiquette dorée sur laquelle était inscrit le nom d’une boutique réputée de la ville. «WOW! il n’est pas un serré le petit G... dis-je, il l’a acheté chez ........., il aurait pu l’acheter chez (et je nomme un magasin où on vend des quétaineries » et j’ouvris la boîte et en sortit un magnifique chat sculpté dans la pierre blanche, une oeuvre d’art de toute beauté.

Dans la boîte, il y avait une carte où on pouvait lire que ce chat était une exclusivité faite par un artiste de renommée et que ce chat que je voyais devant moi était unique! Une sculpture Marbel! Et comme il était beau! Je restai là à le regarder d’admiration et en pensant qu’il me fallait le remettre..:-(((

Je me retournai avec une face de mi-carême vers mon patron en disant qu’il était dommage que je doive le remettre et là, je vis mon patron bien calé dans son fauteuil, les bras croisés, un grand sourire étampé dans sa face et qui me dit: «Joyeux Noël Karoll!»

Et à ce moment, tous les derniers événements de la journée et toutes mes paroles défilèrent devant moi comme si j’allais mourir!......Je poussai un de ces cris de d’horreur!....S’il y avait eu un trou de souris à quelque part, je serais entrée dedans!

Et lui qui était crampé de rire tellement qu’il en était rouge comme une tomate! Moi, j’avais chaud, j’avais froid, j’étais dans tous mes états... J’avais trois pouces de rouge dans la face!!!

En fin de compte, le moment passé, on s’est mis à en rire tous les deux et je compris pourquoi le fameux cadeau bougeait d’un endroit à l’autre. C’était mon patron qui voulait absolument que je l’ouvre!

Pour terminer, j’étais bien contente de pouvoir garder le plus beau chat que j’avais jamais vu!..et je suis plus prudente quand il n’y a pas de carte sur un cadeau!!

Joyeux Noël à tous xxx

Karoll

 
 
 

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