Il prenait de la boisson les fin de semaine,
il partait avec $2,00 dans ses poches pour aller
à l'hôtel mais il revenait toujours chaud, il
tirait du poignet, et quand il gagnait, il prenait
une bière, ma mère n'aimait pas ça du tout,
alors quand il arrivait à la maison chaud la
bagarre éclatait, il se chicanait et nous ses
enfants ont avaient peur, c'était toujours apeurant
parce qu'il frappait ma mère, on passaient la
nuit blanche à trembler sous nos couverture. Même
des fois, il voulait mettre la maison en feu ,
nous ont essayaient de l'arrêter, mais c'est nous
qui recevions le bidon d'essence et il avait une
allumette dans les mains prêts à nous la lancer,
ont faisaient venir les policiers et il passait la
nuit en prison et le lendemain il nous demandait
pardon. Quand il n'était pas en boisson, c'était
le plus fin des pères, toujours à essayer de
nous faire plaisir, il nous gâtait beaucoup.
En 1967, il est parti avec ma mère et un
couple d'amis à Montréal en voyage, nous les
enfants ont se faisaient garder par nos tantes du
côté de ma mère, moi et ma soeur ont était
chez ma marraine et mes 2 frères chez nos tantes,
ils étaient partis pour une fin de semaine et là
le drame arriva, ils ont eu un accident de
voiture, mon père a été le plus toucher. Ils sont
rentrer dans un van et mon père a été éjecter
de la voiture et est rester coincer entre le montant
de la van et le pare-brise de la voiture. Ils ont
pris les mâchoires de vie pour le sortir du véhicule,
il n'a même pas perdu connaissance tellement il
avait du chien, ils sont aller à l'hôpital, ils
l'ont opérés, il avait des fractures aux crâne,
les jambes, les bras, le bassin et les hanches
cassées. Il avait même avaler son dentier, les médecins
de Montréal lui donnait 1 chance sur 10 de vivre
il a été hospitaliser 9 mois à Montréal sans
que l'on puissent le voir, nous ses enfants.
Il était sur la morphine des doses très
fortes et il avait un caillot de sang à la tête
qui se déplaçait sans qu'on puisse lui enlever.
Pendant 9 mois, il voulait nous revoir alors les médecin
l'on fait descendre par ambulance à l'hôpital de
Chicoutimi. Un bon dimanche, ma mère nous amène
à l'hôpital pour voir notre père, moi j'avais hâte
de le voir, ont s'ennuyaient beaucoup de lui. Mais
arriver dans sa chambre, je l'ai pas reconnue, il
était pâle, il n'avait plus de cheveux sur la tête
et dans le plâtre jusqu'au cou, les jambes et les
bras accrochés et il avait même un trou dans la
gorge et pour parler, il pesait sur le trou pour
faire sortir le son de sa gorge. Il avait 10
livres de sable pour le tenir et des broches dans
les joues, je lai regarder en me disant que ce n'était
pas mon père, ça ne se pouvait pas. Mais il
avait ses yeux qui me regardais en pleurant et
j'ai su à ce moment là que s'était lui, mon père
qui souffrait, comme le bon ti-jésus sur la
croix.
Quand l'accident est survenue j'avait 7 ans et
je peux vous dire que ça m'as frappé et je me
souviendrai toujours de son visage et de ses yeux
plein d'eau. Mais comme je vous disais plus haut
il avait du chien et il voulait vivre pour ça
famille, alors il est sorti de l'hôpital avec le
lit parce qu'il ne pouvait pas sortir de son lit,
je me souviendrai toujours de cette journée, j'étais
à l'école et j'avais tellement hâte d'arriver
à la maison pour le voir, que lorsque la cloche a
sonnée, je me suis mise à courir jusque chez moi,
même les voisins sortaient dehors pour me dire
que mon père était rentrer à la maison. C'était
une fête et toute la veillée ont a eu de la
visite, tous le monde était content de le voir à
la maison. Il a commencé a marcher en faisant le
tour de la table avec la vadrouille, ensuite il a
eu des béquilles et il a marcher avec une canne.
Au bout de 3 ans en 1970, il a bâtit une maison
sur le ventre, c'était la maison de mon oncle et
je le voyais travailler.
Je le suivais partout de peur de ne plus le
voir ou qui est un autre accident. Au début 1971m
il a reprit son travail à l'Alcan, il a fait une
semaine avec ses potes, mais c'était trop
difficile pour lui, alors il l'on placé comme
concierge et quand il arrivait à la maison il
avait les jambes enflées, il les frottait et je
sais que ça lui faisait mal, mais jamais il ne se
lamentait.
Le 22 avril 1971. il s'est passer encore un
drame. Il était aller travailler, ensuite prendre
une bière à l'hôtel avec des amis, il revient
à la maison. Il voulait manger quelques choses et
ma mère n'a pas voulue de peur, qu'il salisse son
poêle, il était avec un couple d'amis et la
bagarre a commencé comme avant. Il s'est battu
avec ma mère et le gars qui était à la maison.
Mon frère a voulu les séparer, mais s'est lui
qui a manger la voler. Ma soeur, elle en avait
assez et elle est parti chez une de ses amies et
ma mère nous a amener chez le couple d'amis qui
avait à la maison. Ont a laisser notre père seul
à la maison, pour qu'il se calme, une heure après
je suis dans le salon du couple d'amis quand il
m'arrive une intuition.
Je dis à maman: "Viens on s'en va à la
maison papa a besoin de nous". Je me souviens
de lui avoir dit plusieurs fois, alors comme elle
me trouvait tannante ont est parties chez nous. Ma
mère rentre la première, on attendais de la
musique alors elle est allée dans le salon pour
voir si mon père était là, mais moi je la
suivais en deuxième. Je regarde dans l'escalier
du sous-sol et je vois mon père étendue parterre
en bas de l'escalier. Mes deux frères, me suivais
en arrière, je crie à maman: "Regarde il
est en bas". On a fait venir les policiers et
l'ambulance. Ils le montent en haut et le place
parterre. Il était inconscient, la brou à la
bouche, je lui tapais dans la figure, je voulais
qui revienne à lui, mais il ne revenait pas. Ils
l'ont transporté à l'hôpital, mais il n' a
jamais repris connaissance. Il est mort le
lendemain le 23 avril 1971 à l'âge de 43 ans. Moi
j'avais 10 ans et je savais qui allais mourir
cette nuit là j'en étais sûr.
Il ont fait une autopsie et c'est le caillot de
sang qui était dans son cerveau qui la fait trébucher
dans l'escalier. Maintenant j'ai 42 ans et jamais
je ne pourrai oublier cette nuit là et il me
manque beaucoup.
Laurine, une enfant marquer par le chagrin,
tout au long de son enfance.