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Économiste, philosophe et théoricien du socialisme allemand
(1818-1883). S’inspirant de la dialectique de Hegel, tout en
critiquant sa philosophie de l’histoire, il découvre la
critique de la religion chez Fuerbach, le socialisme chez
Saint-Simon et l’économie chez Adam Smith. Il élabore ainsi
progressivement le « le matérialisme historique », c’est-à-dire
la théorie scientifique de toute science sociale (Thèses sur
Fuerbach, 1845; L’idéologie allemande, 1846, Misère de la
philosophie, 1847).
Entré en contact avec les milieux ouvriers, il rédige avec
Friedrich Engels le Manifeste du parti communiste (1848). Expulsé
d’Allemagne, puis de France, il se réfugie en Grande-Bretagne où
il rédige les Luttes de classes en France (1850), Fondements de
la critique de l’économie politique (écrit en 1858; édité en
1939-1941) et jette les bases de son grand ouvrage, Le Capital.
En 1864, il est l’un des principaux dirigeants de la 1re
Internationale et lui donne son objectif : l’abolition du
capitalisme.
Pour Marx, l’histoire humaine repose sur la lutte des classes :
le prolétariat, s’il veut faire disparaître l’exploitation
dont il est victime, doit s’organiser à l’échelle
internationale, s’emparer du pouvoir et, au cours de cette phase
(dictature du prolétariat), abolir les classes elles-mêmes, ce
qui amènera la phase ultérieure, où l’État s’éteindra de
lui-même (le communisme). La doctrine de Marx a été baptisée
contre son gré le marxisme.
Le petit Larousse illustré, 1995. Dictionnaire
encyclopédique. Paris: Éditions Larousse, 1995, 1777 pages |
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