Biographie de René Barjavel

René Barjavel est né à Nyons en 1911 et décédé à Paris en 1985. Fils de boulanger, il poursuit ses études jusqu'au baccalauréat puis exerce divers métiers (répétiteur, démarcheur, etc.) ; il entre ensuite dans le journalisme. En 1935, il fait la connaissance de Denoël et deviendra le chef de fabrication des éditions.

Barjavel est l'un des premiers auteurs français à s'être intéressé à la science-fiction.

En 1943 paraît Ravage, en 1944 le Voyageur imprudent dans lequel sont mis en scène les paradoxes temporels, en 1951 le Journal d'un homme simple. Après un silence de plus de 10 ans, sans doute dû au succès de l'adaptation cinématographique de Don Camillo faite avec Julien Duvivier, Barjavel revient à la littérature, notamment avec en 1963 Colomb de la lune, en 1968 la Nuit des Temps, qui obtient un vif succès, et en 1973 le Grand Secret. Dans ses livres, Barjavel manifeste une grande méfiance vis-à-vis de la science et de la civilisation industrielle et atomique qui, selon lui, menacent l'espèce humaine .

En plus de cette activité littéraire, Barjavel était également journaliste, essayiste, critique de cinéma et de télévision.

Gracieuseté de : http://www.ac-strasbourg.fr

 

Documents sonores et interviews de René BARJAVEL

 

Écrivain, homme de lettres, d'édition, de cinéma, de communications, René Barjavel intervenait souvent sur les ondes radiophoniques ou télévisuelles comme chroniqueur, critique, ou simple témoin.
Certains de ces "détracteurs" lui ont reproché d'intervenir pour tout et rien, comme ses collègues écrivains ou critiques de science-fiction sans doute par ailleurs d'une autre tendance politique que la sienne dans la revue Fiction (dans le no 236 d'août 1973, à l'occasion de la publication du roman « Le Grand Secret »
Pourtant, avec le recul, ses interventions - malheureusement rarement "sauvegardées" sur des enregistrements accessibles - révèlent un bon sens et une chaleur humaine qui est un des charmes de l'auteur.

Des recherches assidues m'ont permis de retrouver les enregistrements que je propose sur cette page. La qualité technique en est parfois plutôt médiocre, mais les circonstances de leurs découvertes expliqueraient ces défauts.

 


Un des tous premiers documents date de 1944 : il s'agit, le 31 janvier de cette année, de la remise du Prix des Dix qui fut décerné à l'auteur pour Ravage et Le Voyageur imprudent.
À cette période, les Prix et la vie littéraires furent quelque peu bouleversés par l'occupation allemande et le contexte politique : le régime de Vichy contrôlait la Société et en particulier les Arts, les Lettres et le monde de l'édition. Le prix Goncourt, et les membres de son Académie, furent l'objet de controverses et querelles : le prix ne fut pas décerné en 1940, les jurés étant dispersés entre Paris et le Sud de la France. La nomination reprit certes en 1941 (Henri Pourrat pour « Vent de mars », très "fidèle" à la ligne de pensée du Maréchal Pétain), et un "autre" Goncourt, "de zone libre" fut décerné à Guy des Cars pour « L'Officier sans nom ». En 1942 le jury s'étoffa d'un nouvel académicien, Jean de la Varende, qui succédait à Léon Daudet, et le prix fut décerné au roman « Pareil à des enfants » de Marc Bernard, permettant à celui-ci de fuir la Gestapo en zone libre...
En 1943, les membres ont bien du mal à se réunir, et finalement le Prix fut attribué à Marius Grout pour « Passage de l'homme ». Il ne fut remis à son récipiendaire que l'année suivante ; dans l'intervalle, "un jury de fantaisistes décida de se substituer aux académiciens défaillants..."


Comme il le raconte dans le Journal d'un homme simple, René Barjavel était pendant cette guerre chef de fabrication des éditions Denoël. A ce titre, il avait bien sûr connaissance des ouvrages édités, et parfois rencontrait leurs auteurs.
L'interview de Barjavel, rapportée dans l'émission de FR3 "Un siècle d'écrivains" consacrée à L. F. Céline, laisse penser qu'il eût ainsi l'occasion d'assister à la découverte de Céline par R. Denoël lorsque « Voyage au bout de la nuit » fut publié.

Toutefois un doute apparaît, car les dates ne coïncident pas ! En effet, « Voyage au bout de la nuit » fut édité par Denoël en 1932 : cette année-là, Barjavel était encore à Moulins au Progrès de l'Allier... Il devait effectivement y faire la connaissance de Denoël, mais il n'était pas possible qu'il soit déjà employé chez l'éditeur. On notera cependant qu'il ne dit pas y être à cette date. Son récit s'explique sans doute par ce que Denoël a pu lui en raconter, et aussi par le fait qu'un récit similaire le concernant lui-même est donné par une interview au sujet de la parution de Ravage dans le dossier de l'édition Le Taillandier de « La Charrette bleue » :

On organisait aussi des conférences à Vichy, et l'éditeur Robert Denoël a été invité à parler des rapports entre éditeur et auteurs.

- J'étais fou de littérature et pour moi, à cet époque, Denoël était le Phénix. Il avait édité le Voyage au bout de la nuit de Céline qui venait d'avoir le prix Renaudot... On m'a chargé de le présenter au public. Je suis allé l'attendre à la gare. C'était un grand garçon à peine plus âgé que moi. Après sa conférence, nous avons passé la nuit à bavarder. Je ne sais qui lui a envoyé le compte-rendu que j'avais fait de sa conférence et de l'interview qu'il m'avait donnée. Il m'a télégraphié en me demandant si je voulais venir travailler chez lui. Inutile de dire que j'ai donné tout de suite mes huit jours au Progrès de l'Allier et je suis monté à Paris.

- Robert Denoël était devenu un ami. C'est lui qui a fait de moi un écrivain. En 193, je lui avais apporté le manuscrit du roman qui devait s'appeler Ravage et auquel j'avais voulu donner comme titre : Colère de Dieu.

En 1943, René Barjavel en avait donc apporté le manuscrit à Denoël. Il l'avait trouvé bon, mais :

- Il n'a pas aimé le titre, Colère de Dieu. Il a quand même lu le manuscrit dans la nuit et, le lendemain, il a consacré sa matinée à me montrer quels étaient mes défauts et mes qualités. Il a remplacé le titre par celui de Ravage. J'étais jusque là un journaliste, il a fait de moi un écrivain. En cette matinée, il m'a appris mon métier. C'était un homme fantastique. A part Céline, tous ceux qui sont passés chez lui lui doivent quelque chose de leur talent. Denoël était un éditeur dans le grand sens du mot.

Une émission de télévision fut réalisée en hommage à Gérard Philipe, et différentes personnalités du monde des arts et du spectacle y témoignèrent de leur connaissance de l'acteur. Barjavel avait écrit les dialogues de « Les Aventures de Till l'espiègle », film de G. Philipe et Joris Ivens.
Il fut interviewé chez lui, et son témoignage reflète une idée par ailleurs présente dans plusieurs de ses ouvrages l'amour, la jeunesse et la beauté sont indissociables.

 

Chroniqueur à RTL dans les années 60-70, Barjavel salua avec émotion le premier voyage des astronautes américains autour de la Lune (Apollo 8). Un dossier sonore concernant ce vol historique a été édité par  RTL sous forme d'un disque 33 tours contenant cette chronique de Barjavel.

 

                    Gracieuseté de : http://barjaweb.free.fr/

 

Écrivain et journaliste français (Nyons, 1911 — Paris, 1985).

Ses romans de science-fiction (Ravage, 1943; la Nuit des temps, 1968; le Grand Secret, 1973; la Tempête, 1982) développent des thèses antiscientifiques et antitechnologiques; il est également l'auteur de romans construits sur des intrigues psychologiques ou policières (la Peau de César, 1985), ou qui évoquent les grands problèmes de la civilisation contemporaine (les Chemins de Katmandou, 1989).

Gracieuseté de : http://fr.encyclopedia.yahoo.com/

 

René Barjavel    

Écrivain et journaliste français (1911-1985)

René Barjavel est entre autres choses l'auteur de quelques romans de science fiction. Certains thèmes reviennent fréquemment, tels que la chute de la civilisation causée par les excès de sa science, ou encore le caractère éternel et indestructible de l'amour (La nuit des temps, Une rose au paradis, Ravage).

René Barjavel est également l'auteur du Voyageur Imprudent, où est mis en avant le fameux paradoxe des voyages temporels: si, retournant dans le passé, je tue un de mes ancêtres avant qu'il n'ait eu d'enfants, je ne peux pas exister, donc je ne peux pas le tuer.

Gracieuseté de : http://fr.wikipedia.org/

 

 

René Barjavel est né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drome). Fils de boulanger, petit fils de paysans, il fait ses études au collège de Nyons puis à celui de Cusset dans l'Allier. Après le bachot, il fait de nombreux métiers pour gagner sa vie: pion, employé de banque, conférencier... Il débute à dix-huit ans dans le journalisme au Progrès de l'Allier, à Moulins.
Il devient en 1935 secrétaire de rédaction de la revue Le Document, puis chef de la fabrication des éditions Denoël. Il collabore à divers journaux, en particulier au Merle Blanc, comme critique cinématographique. Il fait la guerre comme caporal-cuistot dans un régiment de zouaves. Démobilisé en 1940, il fonde à Montpellier L'Écho des Étudiants, y fait débuter Jacques Laurent, François Chalais, Yvan Christ, etc, parmi d'autres qui ont fait leur chemin. Rentré à Paris, il y publie une série de romans d'anticipation qui font de lui le précurseur de la vogue de la "science-fiction". Il écrit un "Essai sur les formes futures du cinéma", « Cinéma Total », dont un grand nombre de prédictions se sont depuis réalisées. Les autres sont pour l'avenir... Puis un grand roman d'amour, Tarendol dont Duvivier achète les droits pour le cinéma. En 1947, il fait pour Georges Régnier, sa première adaptation et son premier dialogue de cinéma: Paysans noirs. Puis Le Petit Monde de Don Camillo, pour Duvivier. Parmi les films auxquels il a collaboré, citons les autres Don Camillo, l'Étrange Désir de M. Bard, Femmes sans nom, le Mouton à cinq pattes, les chiffonniers d'Emaùs, La terreur des Dames, Till l'Espiègle, l'homme à l'imperméable, le Cas du Docteur Laurent, les Misérables, le Guépard, etc. Il réalise lui-même plusieurs courts métrages.
Il écrit deux pièces de théâtre de science-fiction : « Le Voyageur Imprudent » et « Mme Jonas dans la baleine ». Après un long intermède au cinéma pendant lequel il n'a presque rien publié, René Barjavel a commencé avec « La Nuit des Temps » et « Le Grand Secret », une seconde carrière de romancier et une nouvelle activité de journaliste avec une chronique hebdomadaire dans Le Journal du Dimanche. Il a également écrit des chansons. Il se livrait, quand il en avait le temps, a une passion, la photographie en couleurs, illustrée par un album (Les Fleurs, la vie). Il est décédé en 1985."

Gracieuseté de : http://barjaweb.free.fr/

 

 

Dans son récent « Guide tout-terrain de la science-fiction » (Éd. Larousse, 2000), qui n'est d'ailleurs qu'une reprise quasiment à l'identique d'un précédent ouvrage « Les Maîtres de la science-fiction » paru quelques dix ans plus tôt chez Bordas, Lorris Murail consacre un chapitre à René Barjavel.
Faisant montre d'une grande érudition en la matière, l'étude de l'oeuvre est cependant comme à l'habitude rapidement réduite à quelques grands traits mal interprétés repris dans des ouvrages faussement représentatifs : ceux de la première période. L'opinion et les préférences de L. Murail - relevant en un sens de l'idéologie - ne regardent que lui. Toutefois, certains propos, d'un ton tendancieux et qui relèvent d'une lecture partielle - et partiale - de Barjavel sont abusifs et méritent quelques commentaires. Quand il affirme ainsi qu'il n'y a « pas d'avenir sans foi, même mesurée, même méfiante, en l'homme et le progrès scientifique », il ne montre que son ignorance d'ouvrages tels que Demain le Paradis ou Les Années de..., non plus qu'il ne cache avoir laissé de côté les ouvrages pourtant populaires et plus philosophiques tels que La Faim du Tigre ou Lettre ouverte aux vivants qui veulent le rester - à moins que ces derniers soient eux aussi considérés comme « professant des idées noires et prônant une morale réactionnaire », mais encore une fois, chacun est libre de ses interprétations. Si ce faisant il a voulu se limiter aux seuls ouvrages de science-fiction, c'est bien cette lecture partielle qui explique une étude caricaturée de l'oeuvre de Barjavel. Quant aux « positions obscurantistes », je n'y vois que l'expression personnelle d'une interprétation partiale et sans autre fondement qu'une sorte de "sectarisme scientiste".
Enfin lorsqu'il parle d'un « immense succès mais d'une qualité assez médiocre », veut-il ainsi suggérer que le public - qui attribue le succès - est incompétent et que son avis ne serait qu'accessoire ?

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