Wilbur Smith

Écrivain africain blanc, Wilbur Smith est né le 9 janvier 1933 en Zambie. Amoureux de l'Afrique, où il a toujours vécu, il y puise l'inspiration de ses nombreux romans.

 

Wilbert Brockhouse Smith


Smith est né à Lethbridge, Alberta, en 1910. Il a reçu un diplôme de l'université de la Colombie Britannique en 1933 avec un B.Sc en électrotechnique et a continué à la même université pour obtenir son M.A.Sc en 1934. Après sa graduation il est devenu ingénieur en chef pour la station par radio CJOR à Vancouver.

Smith a grandement encouragé des améliorations techniques des système de transmission au Canada et eut un vif intérêt personnel pour la formation de l'Association Canadienne des Consultants en matière de Transmission (Canadian Association of Broadcast Consultants), qui ont souvent conseillé le Ministère des Transport Fédéral (DOT) sur l'attribution de fréquence et autres sujets techniques. Il a également joué un rôle important de liaison entre ce département et le Conseil Canadien de Planification Technique de la Radio. En 1939, il s’est joint au DOT. Il a été engagé, à l’époque, pour l’établissement du service de surveillance en temps de guerre et, en 1947, était responsable d'établir un réseau de stations de mesure ionosphériques, dont plusieurs étaient situées dans les parties isolées du nord.

À sa mort, il était surveillant de la Réglementation technique de la Radio au DOT, responsable en fait de tous les aspects techniques de tous ce qui concernait l'utilisation de la radio au Canada, y compris les normes pour les équipements, les systèmes de relais radio (micro-onde), les équipements commerciaux et les études d'interférence.

Le champ de recherche de Smith était la propagation des ondes radio, une étude qui l'a par la suite menée dans des sphères tels que des aurores, le rayonnement cosmique, la radioactivité atmosphérique et le géomagnétisme. Cette dernière avait vraiment attiré son attention et l’avait amenée à spéculer que l'énergie potentielle du champ magnétique terrestre pourrait être extraite et utilisée. Il avait déjà progressé à l'étape du développement d’un modèle expérimental brut pour démontrer sa théorie et avait, avec succès, testé l'appareil qui, dans ses mots, « a démontré la solidité des principes de base d'une façon qualitative et a fourni de précieuses données utiles pour la conception d'un meilleur appareil. »

La curiosité de Smith eut vite le dessus quand il lu un article dans un magazine sur les soucoupes volantes à la fin des années 40. À partir de ce moment il pris un grand intérêt dans les enquêtes sur les soucoupes volantes ou ovnis. Au sein du DOT, il était engagé dans une recherche sur l'effondrement du champ magnétique terrestre comme source d'énergie. Comme Smith croyait que les soucoupes volantes fonctionnaient selon des principes magnétiques, il lui a semblé que ce travail au DOT pourrait expliquer leur opération.

Il croyait « que nous sommes sur une piste qui risque de se transformer en l'introduction d’une nouvelle technologie. » Ceci « est confirmé par les investigations qui sont actuellement menées en rapport aux soucoupes volantes. »

Les investigations auxquelles il se référait étaient celles effectuées par le gouvernement américain à ce moment-là. Vers la fin des années 50, Smith avait assisté à une conférence sur la Transmission Radio en Amérique du Nord à Washington, DC, et alors qu’il était là, il en a profité pour demander à l’ambassade canadienne de s’informer auprès du gouvernement américain et il avait reçu la confirmation que:

a) Le sujet des ovnis était hautement classifié aux États-Unis, plus haut que la bombe H.
b) Les ovnis existent.
c) Leur mode de fonctionnement est inconnu, mais des efforts concerté sont fait par un petit groupe dirigé par le Dr Vannevar Bush.
d) Toute cette question est considérée par les autorités américaines, de la plus haute importance.
 

Smith avait le sentiment que les résultats préliminaires de son travail en géomagnétisme étaient en concordance avec les données disponibles sur le comportement des ovnis, et qu’ils étaient assez près de certaines réponses. L’officier de liaison du Defence Research Board (DRB) à l’ambassade était d'accord avec Smith et il était extrêmement impatient qu'il contacte le Dr Solandt, Président du DRB à Ottawa, pour discuter de futures investigations sur l’énergie géomagnétique.

À son retour au Canada, Smith a rencontré Solandt le 20 novembre et a obtenu son appui. Solandt a convenu que le travail sur l'énergie géomagnétique devrait procéder aussi rapidement que possible et a offert la coopération du DRB en fournissant des équipements de laboratoire, l'acquisition d'équipement et du personnel spécialisé.

Le 21 novembre, il rédigea sa proposition au contrôleur des télécommunications, en indiquant l'appui du DRB et en demandant qu'un projet soit initié et opéré sur une base à temps partiel « jusqu'au moment où des résultats suffisants justifieraient une action plus définitive. »

La proposition décrivait sept avenues de recherche, toute traitant de recherche géomagnétique, aucune traitant de recherche ufologique. Il suggérait que le projet soit classifié parce qu'il estimait que les aspects moins connus et peu exploré du magnétisme pourraient tenir la clef d’une nouvelle et importante technologie, et son impact sur notre civilisation devrait être évalué si ses soupçons s’avéraient corrects. Le Commandant C.P.  Edwards, alors Ministre des Transports pour les services aériens a donné sa bénédiction au projet en demandant qu'il soit tenu informé.

Il est curieux de constater que les avenues de recherche proposées par Smith ne faisaient aucune référence aux ovnis. Se pourrait-il que Smith ait volontairement omis une telle référence afin de s'assurer une plus grande probabilité que le projet serait approuvé? Ou a-t-il été seulement intéressé aux ovnis parce qu'ils ont semblé démontrer que certains de ses concepts étaient appliqués, tandis que son intérêt principal était en effet la nouvelle technologie qu'il pensait initier?

La curiosité de Smith était responsable du déclenchement du Projet Magnet en novembre 1950, et de son progrès relativement secret pendant quelques années au moins. Il est important de remarquer cependant que, quand le rapport officiel du Projet Magnet a été rendu publique, plusieurs années plus tard, celui-ci ne traite que d'analyse d’observation d’ovni et ne fait aucune mention des recherches géomagnétiques de Smith.

Bizarrement, le gouvernement canadien dans son infini sagesse, a senti le besoin de créer un autre projet d'analyse des rapports d’ovni, moins classifié que le Projet Magnet, mais tout de même confidentiel. Pendant les premiers mois de 1952, il y eut une augmentation apparente du nombre d'incidents avec des ovnis dans la presse canadienne. Plusieurs de ces rapports impliquaient des appareils en forme de disque survolant des bases de l'aviation canadienne royale (RCAF), beaucoup ont été rapporté par le personnel militaire eux-mêmes.

Le DRB a remarqué cette augmentation, et son Président, Solandt, a demandé à Harold Oatway, un membre de son personnel, de former un comité afin « de déterminer si nous pouvions expliquer ces rapports de soucoupe volante. »

Solandt avait-il oublié Smith et son Projet Magnet? Ce serait douteux.

Oatway était un ami de Smith et connaissait son implication. Comme nous le verrons, Smith n'avait pas été oublié, mais la raison d'instaurer un autre projet demeure confuse, à moins que, naturellement, Smith ait été trop occupé avec ses recherches. Pourquoi n'ont-ils pas simplement élargi le Projet Magnet reste un mystère.

Le 22 avril 1952, le comité formé par Oatway a tenu sa première réunion, avec Peter Millman, chef de l'observatoire du Dominion, à la présidence. Smith, Edwards et Solandt étaient également parmi des participants.

L’on a convenu qu'il y avait un besoin d'étudier formellement les ovnis, et qu'un comité devrait être formé pour mener cette activité et pour normaliser les procédures, etc. Dans le compte rendu de cette réunion on peut lire que « Ce comité devait préparer un des instructions pour les observateurs; examinez l'interrogation; établir une méthode standard d'enregistrement et d'indexation pour l'analyse subséquente. » On a également décidé que « la fonction du DRB devrait être principalement consultative car la collection de rapports serait mieux adaptée aux organisations locales. »

Deux jours plus tard, le nouveau comité s’est réuni, classifia ses travaux « confidentielle », et s'identifia en tant que « Projet Thêta ».

Le 19 mai 1952, ils se réunirent une deuxième fois et, entre autres, se renommèrent « Projet Second Storey » car « Thêta » n'était apparemment pas sur la liste de noms valides pour des projets de ce type.

Le 25 juin 1952, Smith envoya un rapport intérimaire rapport sur le Projet Magnet où il déclarait qu’il était évident que les soucoupes volantes étaient des émissaires d’une autre civilisation et fonctionnaient suivant des principes magnétiques, principes qui nous échappent en raison notre manque de connaissance de la structure des champs dans notre étude de la physique.

Le 31 juillet, le Projet Second Storey tien sa troisième réunion où, parmi d’autres items à l’ordre du jour, une lettre contenant plusieurs informations de Smith, vraisemblablement baser sur ses progrès dans Magnet, ont été discuté. En outre, la forme finale du « Rapport d’Observation du Projet Second Storey » a été approuvée et sa distribution déterminée.

Il n'y avait aucune mention, dans le compte rendu, d’une quelconque référence aux conclusions décisives de Smith dans son rapport intérimaire sur Magnet.

La quatrième réunion du Second Storey n'a pas été tenue avant le 17 novembre, suivi d’une cinquième le 9 mars 1953. Smith avait travaillé à certaines méthodes d’évaluation des témoignages afin d’arriver créer une mesure d'importance dans le rapport. Lors de la cinquième réunion son système a été adopté temporairement sans changements. À ce moment, on a probablement senti la non pertinence puisque le Président Millman a noté « que les évidences jusqu'ici (faisant référence à Magnet) ne semble pas faire appel à un vaste cadre de recherche par les services canadiens mais elle pourrait continuer à rassembler à un endroit central toutes les formes qui seraient soumises aux services. » Millman a tiré cette conclusion après des discussions avec le Président du DRB sur les futures activités du comité. Ils ont semblé ignorer, encore une fois, les conclusions de Smith dans son rapport préliminaire. Essayaient-ils simplement de le minimiser?

La conclusion de Millman a probablement été basée sur les activités aux États-Unis à la suite du Comité Robertson, qui était commandité par la CIA.

En concluant la cinquième réunion, on a convenu qu'une autre réunion aurait lieu après que le Ministère des Transports ait terminé son analyse. C'est-à-dire, après que le rapport du Projet Magnet sera remi. Ce qui a été fait le 10 août 1953.

Mais il n'y a aucun compte rendu disponible sur d’autres réunions de Second Storey alors qu’il y a de bons indices qu’il y en a eut. Une correspondance (lettre datée du 15 juillet 1979) entre l’ufologue canadien Arthur Bray et le Dr Allen McNamara montre que le rapport Magnet à été soumis au Projet Second Storey en 1953.

À l'été de 1953, Wilbur Smith a obtenu l'approbation du DOT pour installer de l'équipement de détection des ovnis à Shirley’s Bay, près d'Ottawa, et vers la fin d'octobre l'installation était complète. Les instruments comprenaient un compteur de rayon gamma, un enregistreur de champs magnétiques, un récepteur radio et un enregistreur gravimétrique.

Les médias ont finalement entendu parler du projet Magnet, probablement dû à une fuite. On a tenté de nier, le jour même où la station entrait en opération.

La mise à jour de ce projet devenait soudain une source d’ennui et d’embarras pour le DRB et le DOT, et mettait Smith dans une position précaire puisqu’il était toujours officiellement membre de Second Storey. Ce fut probablement un facteur important qui influença le contenu du rapport de Millman sur Second Storey, le 21 novembre. Il a annoncé que les formulaires et les instructions de Second Storey pour le classement des observations étaient disponibles pour n'importe quel service gouvernemental sérieusement intéressé à poursuivre plus loin la démarche, mais que le comité a estimé que, dû à l'impossibilité de vérifier indépendamment les détails de la majorité des observations, la majeure partie du matériel ne se prêtait pas à une méthode de recherche scientifique.

À 15:01 le 8 août 1954, les installations de Shirley’s Bay ont enregistré une perturbation peu commune. Selon Smith, « le gravimètre est devenu comme fou ». Smith et ses collègues se sont précipités dehors pour trouver la source mais le ciel était couvert de nuages.

Deux jours plus tard, le contrôleur des télécommunications a publié une lettre type, qui a servi de communiqué de presse, où on admettait que le DOT avait étudié les ovnis pendant trois ans et demi, que des données considérables avaient été rassemblées et analysées, mais il n'avait pas été possible de ne tirer aucune conclusion définitive, et que puisque les nouvelles données viennent simplement confirmé des données existantes, il n’y avait aucun intérêt à poursuivre le projet à un niveau officiel.

Le chercheur Greg Kanon écrit: « dans un brusque changement d’attitude, Smith a annoncé, lors de la session du 17 mai 1955 du Commons' Special Committee on Broadcasting, qu'aucun ovnis n'avait jamais été détecté à la station de Shirley’s Bay. Approximativement au même moment, le capitaine Edward J. Ruppelt (qui avait servi d'investigateur en chef sur les ovnis aux États-Unis) se faisait dire par des officiers des services de renseignement de la RCAF qu’officiellement Shirley’s Bay n’a eu que des résultats négatifs. »

Les dix dernières années de la vie de Smith ont été consacrées à la réflextion et à l'étude intensive. Il a formulé plusieurs de ses idées dans un livre intitulé « The New Science ».

Smith est mort du cancer du cerveau le 27 décembre 1962. Le respect qu'il a su gagner s’est reflété dans la présentation, post mortem, du prix Lieutenant-Colonel Keith S. Rogers Memorial Engineering Award pour le service consacré à l'avancement des normes techniques dans la radiodiffusion canadienne.

Gratieuseté de : http://www.chucara.com

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