Titre : Isaac Asimov

 

Contrairement à ce que l'on lit souvent un peu partout, Isaac ASIMOV n'est pas né le 2 janvier 1920 mais le 1er Janvier 1920. Ce n'est pas moi qui l'affirme mais lui-même dans son autobiographie "I. ASIMOV". La première phrase du livre est : Je suis né le 1er janvier 1920 en Russie. Je pense donc que l'on peut lui faire confiance. Plus précisement, il est né à Pétrovici. Pour ceux dont la géographie Russe est un peu juste, je vous mets ci-dessous deux cartes qui devraient éclairer vos lantenes.

              

Né de père et de mère Russes, il immigre aux États Unis le 23 février 1923. Il sera naturalisé en 1928. De fait, Isaac ASIMOV s'est toujours considéré comme américain. Il a aussi une soeur née le 17 février 1922 : Maria.

 

Gracieuseté de : http://ff.asimov.ifrance.com


La violence est le dernier refuge de l'incompétence

Éléments biographiques

Il naît à Smolensk en URSS le 2 janvier 1920 et ses parents émigrent pour des raisons économiques aux États-Unis lorsqu'il a trois ans.


Il passe sa jeunesse à travailler dans le magasin familial tout en faisant des études. Celles-ci sont assez brillantes pour lui permettre d'entrer, avec une bourse, à l'université de Columbia. Parallèlement, il commence à écrire de la Science Fiction et voit sa première nouvelle publiée en 1939 (« Marooned off Vesta »). Notons, dans la persévérance d'Asimov pour l'écriture, le rôle primordial de John Campbell alors rédacteur en chef d'Astounding. Dès lors, il fut régulièrement publié (15 nouvelles publiées jusqu'en 1941).

Il continue ses études et passe un doctorat de chimie en 1941 et se marie en 1942; il trouve ensuite un poste de chargé de cours à l'université de Boston.

C'est à ce moment qu'en parallèle de son écriture de science fiction il commence à écrire des livres et des articles de vulgarisation scientifique.

Dès la Seconde Guerre Mondiale, Asimov est déjà considéré comme un auteur majeur de science fiction. Son licenciement, en 1958, fait prendre un tournant à sa carrière, puisqu'à partir de là, il se consacre pleinement à l'écriture. C'est un auteur prolixe travaillant sans relâche car, il le dit lui même, c'est là qu'il prend du plaisir.

La suite de la vie d'Asimov est celle d'un auteur à succès, presque entièrement consacrée au travail d'écriture et aux conférences. Il meurt le 6 avril 1992, en laissant des centaines de livres (dont 116 anthologies qu'il a organisées et préfacées) regroupant de la science fiction, des ouvrages de vulgarisation scientifique, des policiers, des romans pour la jeunesse et même des titres plus étonnants comme « la bible expliquée par Asimov » ou « le guide de Shakespeare d'Asimov ».

Enfin, le dernier livre qu'il ait écrit est une autobiographie plus thématique que chronologique : Moi, Asimov (ed. Denoël col. Présences, 1996 puis reprit en Présence du Futur).

 

Le personnage

On ne peut décrire Asimov que comme quelqu'un ayant un ego hyper-développé mêlé d'un profond humanisme et d'un grand sens de l'humour (rendant l'expression de son ego plus amusant qu'énervant).

Bien que de tradition familiale juive, il se marque comme athée, et on peut également dire rationaliste.

 

Son oeuvre de Fiction

Asimov, en dehors d'une inventivité débordante, se caractérise par une simplicité du style d'écriture. Pour lui les styles tourmentés ne font que rebuter le lecteur. C'est donc l'histoire, et elle seule, qui est mise en avant. On notera également qu'il base ses livres sur des dialogues entre protagonistes.

 

Asimov a principalement traité deux grands thèmes :

1 : les robots : son travail sur ce thème regroupe de très nombreuses nouvelles et plusieurs romans (les cavernes d'acier, face aux feux du soleil, les robots de l'Aube, les robots et l'empire). Il renouvelle complètement ce thème en inventant des « Robots Positroniques ». Ceux-ci sont gouvernés par trois lois protégeant les êtres humains et a priori parfaites et inviolables. Le jeu d'Asimov consiste à imaginer des robots les enfreignant et à nous expliquer comment cela est possible.

Les trois lois sont :

''Première Loi :
Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu'un humain soit blessé.

Deuxième Loi :
Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

Troisième Loi :
Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la Première et/ou la Deuxième Loi.''

L'histoire des robots par Asimov est également un plaidoyer antiraciste discret mais sûr car ceux-ci sont de plus en plus perfectionnés et de plus en plus humains et sont méprisés et haïs par bien des hommes.

2 : L'histoire du futur / la psychohistoire Celle-ci est traitée dans le cycle de Fondation (qui a reçu, en 1966, le prix Hugo de « la meilleure série de tous les temps ») dans lequel Asimov imagine le futur de l'humanité. Il commence avec l'effondrement d'un empire galactique qui se décompose. Un savant, Harry Seldon invente une nouvelle science basée sur la loi des grands nombres et le calcul de probabilité qui permet de « prévoir l'avenir » (en fait de donner des probabilités).

 
Ces deux thèmes sont à l'origine séparés, puis Asimov décide de les relier avec des ouvrages intermédiaires pour donner une histoire du futur qui se suit. Cela prend alors l'ordre suivant :

  1. Les nouvelles sur les robots (paru en France en deux tomes : Les robots et Un défilé de robots)
  2. Némésis
  3. Les cavernes d'acier
  4. Face au feux du soleil
  5. Les robots de l'aube
  6. Les robots et l'Empire
  7. Tyran
  8. Les courants de l'espace
  9. Cailloux dans le ciel
10. L'aube de fondation
11. Prélude à Fondation
12. Fondation
13. Fondation et Empire
14. Seconde Fondation
15. Fondation foudroyée
16. Terre et Fondation

 

                        

Isaac Asimov.

Les trois lois de la robotique

Cette page s'insipire largement de celle de Jean Claude Monot. Qu'il en soit remercié.

Les Trois Lois de la Robotique
__________________________

Première Loi
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger..

Deuxième Loi
Un robot doit obéir aux ordres données par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

Troisième Loi
Un robot doit protéger son existencedans la mesure où cette protection n'est pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

Manuel de la robotique
58è édition (2058 ap. JC)
(IRobbie, J'ai Lu 453, 1984)

 


Le terme de robot, d'origine tchèque, semble apparaître pour la première fois en 1921, dans R.U.R. (Rossum Universal Robots = Robots universels de Rossum), pièce de l'auteur Karel Capek, d'un mot tchèque signifiant travailleurs (traduite en 1923 en anglais).

Asimov ne créera ses robots positroniques qu'en 1941. Les trois lois, quand à elle, n'apparaitront qu'en 1942. Il les dota d'un cerveau "positronique", terme qui lui semblait dans l'air du temps.

J'ai prévu, en revanche, que le cerveau devait être électronique d'une façon ou d'une autre. Cependant, le mot "electronique" ne me paraissait pas assez futuriste. Le positron -- une particule sous-atomique comme l'électron mais de charge élecrique opposée -- avait été découvert quatre ans à peine avant que je n'écrive ma première histoire de robots. Ce mot semblait évoquer parfaitement la science-fiction, alors j'ai donné à mes robots un cerveau "positronique", et imaginé leurs pensées produites par des flots intermittents de positrons qui se créaient et cessaient d'exister instantanément.

Isaac Asimov, préface de "La cité des robots",1987

Pour éviter tout problème, le cerveau contenait en dur les trois lois.

 

 

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