Philippe PÉTAIN (1856-1951)

Élu en 1929 au fauteuil 18

Grand-croix de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918


Prédécesseur : Ferdinand Foch
Successeur : André François-Poncet

Militaire et chef d'État
Biographie

Né à Cauchy-la-Tour (Pas-de-Calais), le 24 avril 1856.
Issu d’une modeste famille paysanne, Philippe Pétain fit ses premières études chez les Dominicains, avant d’entrer à Saint-Cyr en 1876. Il en sortit dans un rang modeste, prélude à une carrière militaire qui s’annonçait peu brillante. Affecté à des garnisons secondaires, il ne participa à aucune des grandes campagnes coloniales. Nommé professeur adjoint à l’École de guerre en 1904, il s’y fit le défenseur de théories peu conformes aux conceptions tactiques de l’état-major, en préconisant la défensive et la guerre de positions, quand les théoriciens officiels prônaient la guerre à outrance.
La Première Guerre mondiale allait donner un tour inattendu à la carrière du colonel Philippe Pétain, qui s’apprêtait, à 58 ans, à prendre sa retraite. Promu rapidement général de brigade après s’être distingué à la tête d’une brigade d’infanterie en Belgique, il fut nommé général de corps d’armée et remporta de brillants succès dans les batailles de l’Artois. Il sut se distinguer, en particulier, par sa prudence et le souci qu’il témoigna d’épargner des vies humaines. C’est ainsi qu’en février 1916 il était chargé du commandement des troupes engagées à Verdun, et parvint à défendre glorieusement la place en soutenant le moral des troupes. Quand, au printemps 1916, il fut nommé commandant des armées du centre, Philippe Pétain était devenu aux yeux de tous « le vainqueur de Verdun ». En 1917 enfin, après la désastreuse offensive de Nivelle du Chemin des Dames, Philippe Pétain fut promu commandant en chef de l’armée française, avec mission de faire cesser les mutineries qui désorganisaient les troupes. Sa popularité à la fin du conflit était considérable et il reçut son bâton de maréchal de France en novembre 1918.Envoyé au Maroc pour combattre la rébellion d’Abd-el-Krim en 1925, le maréchal Pétain fut ensuite nommé inspecteur de la défense aérienne du territoire, en 1931, puis devint enfin, en 1934, ministre de la Guerre du cabinet Doumergue. C’est sous son ministère que devait être entreprise la construction de la ligne Maginot.
Envoyé par Daladier comme ambassadeur de France dans l’Espagne franquiste, le maréchal Pétain était devenu, à la fin des années 1930, un véritable symbole, et c’est au « vainqueur de Verdun » que fit appel Paul Reynaud au lendemain de la défaite de 1940. Recours, homme providentiel, le maréchal prônait alors la signature de l’armistice. Celui-ci une fois signé, Pétain obtint par un vote de l’Assemblée nationale les pleins pouvoirs pour promulguer une nouvelle constitution. Devenu chef de l’État français, il choisit de pratiquer une politique de collaboration avec Hitler. De compromissions en renoncements, il demeura au pouvoir jusqu’en août 1944, date à laquelle il fut emmené par les Allemands à Sigmaringen.
Son procès s’ouvrit en juillet 1945 après qu’il se fut rendu aux autorités françaises. Condamné à mort, puis gracié, il fut interné jusqu’à sa mort à l’île d’Yeu, où il devait être enterré.
Membre de l’Académie des Sciences morales en 1919, Grand-Croix de la Légion d’honneur, médaille militaire, le maréchal Pétain fut élu à l’Académie française le 20 juin 1929, à l’unanimité au fauteuil du maréchal Foch. Sa réception, le 22 juin 1931, par Paul Valéry prit toutes les apparences d’un véritable événement ; rappelant les qualités d’humanité dont le maréchal avait fait montre à Verdun, le poète déclara : « Vous avez découvert que le feu tue. »
Condamné à l’indignité nationale, le maréchal Pétain fut exclu de l’Académie française ; son siège ne devait pas être pourvu de son vivant.
Mort le 23 juillet 1951.

 

Philippe Pétain

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Philippe Pétain, plus connu sous le nom du Maréchal Pétain, fut un militaire et chef d'État français de la première moitié du XXe Siècle. Né le 24 avril 1856 à Cauchy-la-Tour dans le Pas-de-Calais, il meurt le 23 juillet 1951 interné sur l’île d’Yeu.

En tant que militaire, il restera comme le vainqueur de la bataille de Verdun, mais en tant que chef d'État son nom reste associé à la capitulation de juin 1940 et au régime de Vichy qui a collaboré avec l'Allemagne nazie.

* 1919 : Membre de l'Académie des Sciences morales
* 20 juin 1929 : Élu à l'Académie française
* En 1939, Pétain est nommé ambassadeur à Madrid auprès du général Franco, il se montre fermement opposé à la déclaration de guerre à l'Allemagne nazie après l'invasion de la Pologne.
* 1940 - août 1944 :

La Troisième République étant rendue responsable de la défaite de Juin 1940 par l'extrême droite parlementaire et les activistes anti-républicains, leur chef de file Pierre Laval fait voter par le Parlement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, qui devient Chef de l'État français et en profite pour supprimer les libertés publiques, les partis politiques et les syndicats dans un régime fortement inspiré du fascisme italien. Dès octobre 1940 et sans demande des Allemands, il exclut les juifs français de nombreuses fonctions et emplois civils. Sur le plan de la politique extérieure il choisit la neutralité dans la lutte contre la Grande Bretagne mais propose une politique de collaboration avec l'Allemagne nazie. C'est l'entrevue de Montoire. L'armistice permit dans un premier temps de limiter l'invasion allemande à la moitié nord et ouest du territoire. Il refusa ensuite de fuir à la fin de 1942 quand les Allemands dénoncèrent l'armistice et envahirent la zone sud pour répondre au débarquement américain en Afrique du nord. Pétain y perdit beaucoup de la popularité dont il jouissait depuis 1940 et la Résistance s'intensifia malgré l'organisation de la milice de Vichy qui collaborait étroitement avec les nazis.

* juillet-août 1945 : Procès de Pétain devant la Haute Cour de justice.

Il est condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison. En raison de son grand âge, le Général de Gaulle fit commuer sa peine en réclusion à perpétuité. Il fut interné sur l'île d'Yeu jusqu'à sa mort à l'âge de 96 ans.
 

 

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