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Le sujet:
Spartacus est un esclave. Devenu gladiateur, il déclenchera la révolte
du peuple et des esclaves contre Rome et l'autorité en place...
Le film:
Jugé pas assez malléable par la star montante Kirk Douglas,
Anthony Mann est vite écarté du tournage de Spartacus. Il choisi
alors le tout jeune Stanley Kubrick, avec qui il a déjà travaillé
(le sublime Paths Of Glory) et qu'il pense, du fait de son manque
flagrant d'expérience, facilement manipulable. Chacun dira alors ce
qu'il veut, et s'il est vrai que Douglas remonta le film derrière le
dos de Kubrick, Spartacus reste un film éminemment kubrickien (Le cinéaste
confia d'ailleurs à nombreux de ses collègues pendant le tournage
qu'il tenait enfin là "son" chef d'oeuvre).
Kubrick est un cinéaste des formes et des structures. Lorsqu'il
s'attaque à un genre, il en tire généralement le meilleur.
Spartacus en est le parfait exemple, puisqu'il est un péplum somme,
non pas dans le sens ou il résume la carrière du cinéaste, mais
dans celui ou il est bien l'apogée du genre. Spartacus représente
par lui même un processus de digestion et d'assimilation qui dépasse
l'imagination (rappelons nous 2001 qui par sa richesse ne doit pas se
réduire à un film de S.F, ou Shining qui ne peut se définir comme
un simple film fantastique), et ce n'est pas pour rien s'il constitue
le dernier grand péplum de ce siècle.
A découvrir absolument si ce n'est déjà fait, surtout en cette période
ou nos rayons seront recouverts de l'un peu surestimé Gladiator...
Le disque:
Autant le dire tout de suite, cette édition, bien peu fournie en
supplément, ne fera pas le poids avec l'édition Criterion (en Double
Disque) qui sort dans quelques mois. Les amateurs du film (et les
anglophones) savent donc qu'il faudra patienter pour trouver une édition
véritablement à la hauteur de ce long métrage titanesque. Ceci étant
dit, abordons le test de cette édition :
Les menus, affreux (les logos maintenant bien connus d'Universal),
nous offrent l'accès aux langues, aux chapitres et à de bien maigres
suppléments (juste quelques filmographies et notes de production).
Techniquement, l'image souffre bien entendu de son âge. Spartacus a
bien 40 ans derrière lui. Bien que le transfert soit anamorphique (le
Z1 présentait un master 4/3), il y a un léger problème dans l'étalonnage
des couleurs qui tire bien trop sur les rouges. Ce défaut s'estompe
cependant au fur et à mesure du visionnage. La définition et le piqué
semblent un peu léger, ceci étant bien sûr appuyé par les nombreux
scratchs et rayures, signes inaltérables du passage du temps. Néanmoins,
la compression est globalement maîtrisée (mis à part quelques
soucis sur les plans larges) et l'image est dans l'ensemble très
correcte.
La piste son VO, remixée en 5.1, écrase ses concurrentes, dont la VF
en DS. Elle présente une fabuleuse ouverture et une grande clarté
dans les dialogues. Aucun rajout artificiel n'est apporté à la
piste, qui garde une belle cohérence globale. Bon travail.
Bref: Un grand péplum sur une édition
correcte.
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