Spartacus (1960)

    

Réalisation: Stanley Kubrick
Scénario: Dalton Trumbo
Musique: Alex North
Distribution: Kirk Douglas, Laurence Olivier, Peter Ustinov...
Gracieuseté de :http://www.autourdufilm.com/  
Évincé de 'Ben-Hur', Kirk Douglas avait décidé de produire lui-même 'Spartacus' à travers sa société de production Bryna, afin de concurrencer le film de Wyler.

C'est Anthony Mann qui avait commencé le tournage en temps que réalisateur. Kirk Douglas décida très vite de le remplacer  par un jeune cinéaste de 32 ans, Stanley Kubrick. On doit tout de même à Mann la scène d'ouverture dans les carrières de pierre et quelques plans de mise place de l'énorme bataille finale.

Kirk Douglas imposa Dalton Trumbo, célèbre nom de la "liste noire" de la commission MacCarthy, qui signa ainsi officiellement son premier scénario depuis 1947... 

La bataille finale du film fut conçue graphiquement par le directeur artistique Saul Bass, qui signa également le générique.

'Spartacus' fut la première oeuvre cinématographique à être filmée en Super Technicolor 70, un procédé qui en combinant Technicolor et VistaVision, permettait d'accroître la profondeur et la netteté de l'image.

Le film remporta quatre Oscars : meilleurs costumes, meilleure direction artistique, meilleure photographie et meilleur rôle secondaire pour Peter Ustinov.

 

Gracieuseté de :

http://cinedvd.net

 

Le sujet:

Spartacus est un esclave. Devenu gladiateur, il déclenchera la révolte du peuple et des esclaves contre Rome et l'autorité en place...

Le film:

Jugé pas assez malléable par la star montante Kirk Douglas, Anthony Mann est vite écarté du tournage de Spartacus. Il choisi alors le tout jeune Stanley Kubrick, avec qui il a déjà travaillé (le sublime Paths Of Glory) et qu'il pense, du fait de son manque flagrant d'expérience, facilement manipulable. Chacun dira alors ce qu'il veut, et s'il est vrai que Douglas remonta le film derrière le dos de Kubrick, Spartacus reste un film éminemment kubrickien (Le cinéaste confia d'ailleurs à nombreux de ses collègues pendant le tournage qu'il tenait enfin là "son" chef d'oeuvre).
Kubrick est un cinéaste des formes et des structures. Lorsqu'il s'attaque à un genre, il en tire généralement le meilleur. Spartacus en est le parfait exemple, puisqu'il est un péplum somme, non pas dans le sens ou il résume la carrière du cinéaste, mais dans celui ou il est bien l'apogée du genre. Spartacus représente par lui même un processus de digestion et d'assimilation qui dépasse l'imagination (rappelons nous 2001 qui par sa richesse ne doit pas se réduire à un film de S.F, ou Shining qui ne peut se définir comme un simple film fantastique), et ce n'est pas pour rien s'il constitue le dernier grand péplum de ce siècle.
A découvrir absolument si ce n'est déjà fait, surtout en cette période ou nos rayons seront recouverts de l'un peu surestimé Gladiator...

Le disque:

Autant le dire tout de suite, cette édition, bien peu fournie en supplément, ne fera pas le poids avec l'édition Criterion (en Double Disque) qui sort dans quelques mois. Les amateurs du film (et les anglophones) savent donc qu'il faudra patienter pour trouver une édition véritablement à la hauteur de ce long métrage titanesque. Ceci étant dit, abordons le test de cette édition :
Les menus, affreux (les logos maintenant bien connus d'Universal), nous offrent l'accès aux langues, aux chapitres et à de bien maigres suppléments (juste quelques filmographies et notes de production). Techniquement, l'image souffre bien entendu de son âge. Spartacus a bien 40 ans derrière lui. Bien que le transfert soit anamorphique (le Z1 présentait un master 4/3), il y a un léger problème dans l'étalonnage des couleurs qui tire bien trop sur les rouges. Ce défaut s'estompe cependant au fur et à mesure du visionnage. La définition et le piqué semblent un peu léger, ceci étant bien sûr appuyé par les nombreux scratchs et rayures, signes inaltérables du passage du temps. Néanmoins, la compression est globalement maîtrisée (mis à part quelques soucis sur les plans larges) et l'image est dans l'ensemble très correcte.
La piste son VO, remixée en 5.1, écrase ses concurrentes, dont la VF en DS. Elle présente une fabuleuse ouverture et une grande clarté dans les dialogues. Aucun rajout artificiel n'est apporté à la piste, qui garde une belle cohérence globale. Bon travail.

Bref: Un grand péplum sur une édition correcte.

 

 

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