(c) Arnaud Cabaret F6GNJ, 1998
Du fait de la rareté et de l’altitude de nos « points hauts » dans les régions de la Normandie, de l’Ile de France et du Beauvaisis, du manque de canaux VHF pour l’installation de relais ayant une couverture honorable, nous nous sommes rabattus sur l’implantation de répéteurs UHF ayant la possibilité de s’interconnecter les uns aux autres. Cette solution offre l’avantage d’occuper notre bande 70 cm déjà bien en péril et d’autre part de bénéficier des possibilités de réutiliser des équipements UHF professionnels assez facilement trouvables sur le marché de l’occasion ou du surplus.
1.1. Relais en mode local ou réseau
Le fait de relier des répéteurs entre eux augmente la distance des liaisons, le nombre de participants mais également le risque de brouillage notamment en cas de bonne propagation. C’est la raison pour laquelle ces relais peuvent être utilisés dans deux modes bien distincts. Il s’agit du mode « Local » et du mode « Réseau ». La différence entre ces deux modes, porte sur l’activation ou non de la liaison inter-relais. Cette fonction permet donc à l’utilisateur de choisir le mode de fonctionnement du répéteur et permet de ce fait les QSO locaux.
1.2. Cas générique.
Prenons le cas du répéteur de
l'Hautil, le couple de fréquences est 430.175 en émission
et 431.775 en réception, nous avons ici un relais tout à
fait classique fonctionnant en duplex. Rajoutons maintenant un équipement
VHF fonctionnant en simplex. Lorsque le récepteur du relais (431.775)
reçois une émission, elle est bien entendu retransmise sur
430.175 et parallèlement sur 145.350. Lorsque l'émission
cesse, l'émission 145.250 s’arrête. Lorsque le récepteur
145.250 reçois une porteuse elle est retransmise sur le 430.175.
Pour ne pas qu'une émission VHF bloque le relais la voie UHF (431.775)
est prioritaire, de ce fait si une porteuse apparaît en UHF, l'émetteur
VHF passera en émission malgré la porteuse VHF. Ce système
est bien plus souple, qu'un transpondeur simplex souvent bloqué
par une émission sur l'une des deux voies.
De façons à permettre des connections
entre relais, une voie UHF simplex à été ajoutée
au système. Son fonctionnement est identique à la voie VHF
Les informations transitent donc du VHF à l'UHF en passant par le
relais, qui lui, reste prioritaire (Fig.1).
Fig. 1 Synoptique d’un relais transpondeur
1.2.1. Porteuse RELAIS
Si une porteuse apparaît sur le récepteur du relais UHF (Fig.2), les émetteurs des transporteurs VHF et UHF sont mis en route et les BF sont aiguillées vers les émetteurs correspondants. Après disparition de la porteuse, l'accusé de réception est transmis sous la forme de trois traits de tonalité différente (Dah Dih Doh).
Fig. 2 Utilisation en relais.
A l’apparition d'une porteuse sur le récepteur VHF, l'émetteur
du transpondeur UHF est activé et la BF est dirigée vers
les émetteurs relais et transpondeur UHF. Après disparition
de la porteuse VHF, le relais transmet l'accusé de réception
VHF sous la forme d'un « R » ou d’un « H »
en CW et coupe l’émetteur de la liaison inter-relais. L’accusé
de réception VHF sera transmis à condition que le temps de
présence de la porteuse soit supérieur à 20 secondes
de façons à ne pas entrecouper la réception d'une
station affectée d’un fort QSB. (Fig.3)
A la réception d'une porteuse sur le transpondeur
de la liaison inter-relais, l'émetteur VHF est activé et
la BF est aiguillée vers les émetteurs UHF/relais et VHF.
Lorsque la porteuse disparaît, un BIP est transmis pour indiquer
l'origine de la transmission. (Fig. 4)
Fig.4 Exemple d’un lien entre les répéteurs de l’Hautil
et d’Auneuil.
1.3. Rappel sur les accusés de réception.
DAH DIH DOH lent Porteuse sur le récepteur du relais,
liaison inter-relais inactive.
DAH DIH DOH Rapide Porteuse sur le récepteur du
relais, liaison inter-relais active.
R en CW Porteuse sur le récepteur VHF, liaison
inter-relais inactive.
H en CW Porteuse sur le récepteur VHF, liaison
inter-relais active.
BIP Porteuse sur le récepteur de la liaison
inter-relais
Les tonalités changent pour chaque répéteur, de ce fait les utilisateurs peuvent reconnaître le relais qui a été activé. (Avec un peu d’habitude HI.)
1.4. Temporisation Anti-blocage (dit "Anti-bavard")
La temporisation (réglable par télécommande) est efficace contre une porteuse ininterrompue, par conséquent au bout du temps programmé le relais passe une série de BIP, son indicatif et cesse d’émettre.
1.5. Temporisation Anti-syletrack.
Dans le cas de syletrack (bruit impulsionnel) l'ouverture et la fermeture du squelch remettent la temporisation anti-bavard à zéro. Une deuxième temporisation a donc été ajoutée prenant en compte le temps de présence de la porteuse. Pour remettre à zéro la temporisation anti-syltrack, il faut une présence de porteuse beaucoup plus longue, égale au temps moyen d'un message. Si cette remise à zéro ne s’effectue pas, le relais passera une série de DIH DAH, son indicatif et cessera d'émettre.
1.6. Réseau de relais
Il est bien entendu que l’explication ci-dessus pour deux relais
marche également pour trois relais et plus. Cela implique
un minimum de discipline pour les utilisateurs. Cette discipline est proportionnelle
au nombre de relais en réseaux.
Fig. 5 Relais en réseau
1.7. Commandes utilisateurs
1.8. Conseils d’utilisation
- Attendre le passage des diverses invitations à transmettre.
- Eviter le doigt « scotché sur le bouton du 1750
Hz »
- Eviter les déclenchements intempestifs.
- Lorsque on ne comprend pas comment fonctionne le système,
il est toujours possible de demander de l’aide...
2. DANS LA PRATIQUE...
L’exposé ci-dessus ne sera valable, que lorsque tous les relais seront équipés de la même version logiciel de la logique. Seul le relais d ’Evreux est à jour pour l’instant. Les autres relais seront équipés lorsque le temps et les moyens nous le permettront. En attendant, les liaisons inter-relais sont ouvertes en permanence et l’utilisateur n’a pas à se soucier de les ouvrir sélectivement .
2.1. Extensions
Un quatrième répéteur viendra prochainement compléter
le réseaux depuis le département 77. L’intégration
sera faite à titre expérimentale par la liaison VHF du relais
de l’Hautil (145.350 Mhz).
Fig. 5 Couplage par une voie VHF.
3. LES FREQUENCES.
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4. LOGIQUE DE GESTION.
Toute la gestion du système repose sur une logique équipée d'un micro-contrôleur de type 68705P3. Cette logique ne comporte que quelques circuits intégrés très courants.
4.1. Caractéristiques de la logique.
3 sorties vers PTT émetteurs (relais
REED).
3 Entrées squelch récepteur.
1 Entrée déclenchement locale
(voie du micro de service).
1 Entrée squelch locale (voie micro
du service).
1 Sortie auxiliaire commandée par DTMF
(relais REED)
2 sorties multiplexées pour commutation
et aiguillage BF
1 sortie pour la commande d'un magnétophone
numérique (ISD1016).
1 Décodeur 1750 Hz (XR2211)
1 Générateur CW (XR2206)
1 Décodeur DTMF (SSI202P)
4.2. Fonctionnement de la logique.
*** Cas type d'un répéteur UHF équipé
d'un transpondeur VHF et d'un transpondeur
UHF pour une liaison inter-relais.
Après réception de 1750 Hz ou
du code d'ouverture DTMF, l'indicatif du relais est envoyé en UHF
et en VHF sous la forme CW ou VOCALE (programmable par DTMF). Si
rien ne se passe pendant 30 secondes, le relais passe son indicatif en
CW lente (pour permettre aux novices de décoder l'indicatif) en
UHF et VHF. L'utilisateur VHF sait donc si le relais est activé
ou en veille.
A la suite du déclenchement des Squelchs,
des temporisations anti-déclenchements sont activées en fonction
de l'utilisation du canal. Les algorithmes tiennent compte de l'origine
du SQUELCH (UHF, VHF ou relais).
5. INTERCOM VHF
Par définition, les fonctionnalités d'un relais transpondeur sont conservées. La différence réside dans le fait que l'utilisateur du relais UHF a la possibilité de télécommander la fréquence de travail du transpondeur VHF. Ceci, aussi bien sur des canaux en mode simplex qu'en mode duplex (-600Khz). Le nombre de lignes entrées/sorties et la profondeur mémoire pour loger le code sur la carte principale n'étant pas extensible à l'infinie, une carte fille dite "INTERCOM" a été ajoutée et communique à l'aide d'un protocole série avec la carte principale.
5.1. Fonctionnement de l'intercom
L'activation de l'intercom est signalée par l'accusé
de réception DAH-DIH-DAH alors que le "K" en CW signale que le relais
est positionné sur sa fréquence de veille en mode "TRANSPONDEUR".
Toutes les commandes envoyées à l'INTERCOM sont accusées
par un point en CW, Si la commande est erronée, un "HI" est transmis
en CW. Après coupure du relais, l'INTERCOM redémarre sur
sa fréquence de veille.
Exemple d’interconnexion avec des relais VHF.
5.1.1. Positionnement d'un canal.
Une séquence de 3 caractères DTMF permet de positionner
un canal VHF. Le premier caractère "C" indique la fonction positionnement
d'un canal et les deux chiffres qui le suivent indiquent le numéro
du canal dont la correspondance en fréquences est la suivante :
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Fréquence |
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- Si, après une commande DTMF, le relais répond par un
DAH DIH DOH, la
commande n'a pas été reçue correctement.
- Un "D" en CW indique un positionnement en DUPLEX.
- Un "S" en CW indique un positionnement en SIMPLEX.
- La commande est exécutée après avoir relâché
le PTT.
5.1.2. Balayage d'une bande
Avant le balayage, une série de points est transmise en
CW. Si le squelch s'ouvre en cours de balayage, un trait en CW signale
l'activité du canal, la fréquence reste positionnée
quelques secondes puis le balayage reprend. un "+" transmis
en CW signale la fin du balayage. Si le squelch est activé sur le
relais, le balayage s'arrête, la fréquence est positionnée
et verrouillée et un "=" est transmis en CW. Les commandes DTMF
sont exécutées après avoir relâché le
PTT.
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B05 | 3 balayages |
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B08 | Reprise du balayage après un positionnement |
5.1.3. Note sur la liaison inter-relais.
Lors de l'utilisation de l'INTERCOM, la liaison inter-relais est
automatiquement suspendue du fait des problèmes de blocages pouvant
survenir dans le cas de positionnement sur des canaux relais. Après
coupure du relais ou arrêt de L'INTERCOM la liaison inter-relais
et réactivée.
(c) Arnaud Cabaret F6GNJ