LINUX logiciel libre

Last update
2010-11-03

Linux, le logiciel libre.

Linux est un outil collectif dont chacun peut profiter librement et que chacun peut modifier à loisir. Chacun est libre de décortiquer le logiciel en accédant au code source. Il n'a aucun secret de fabrication. Ensuite, chacun est libre de l'améliorer, de le modifier ou de l'adapter à ses besoins. Une condition : tous les changements doivent être rendus publics. Pour nombre d'états, Linux est devenu un moyen d'éviter une dépendance trop grande par rapport au monopole de Bill Gates. En France le logiciel équipe le ministère de la Culture et la Direction générale des impôts.

Tiens : le 28 août 2001, IBM a décidé de l'adopter pour toutes ses opérations boursières. Pourquoi ? "Parce que c'est le plus efficace (1)." N'importe qui peut trouver des versions gratuites de Linux et peut le vendre. Ceux qui téléchargent Linux cherchent à l'améliorer. Bizarre, cette économie du "don", non ? D'après Steve Ballmer, PDG de Microsoft, "Linux est un cancer". D'après Bill Gates, ex-PDG, "une entrave à la liberté du commerce".

Exact. La gratuité est une atteinte à la rapacité de gens comme lui qui ont su récupérer l'invention d'autrui pour la mercantiliser. Le logiciel libre Linux représente un travail collectif, le goût inhérent à l'humanité d'inventer et de progresser. Bien entendu Linux fonctionne mieux que Windows, rendu de consommation obligatoire par Microsoft. Le logiciel libre est la preuve que la coopération est supérieure à la concurrence.

Qu'est-ce qui empêche de développer le modèle Linux vers les médicaments ?

Ah, on oubliait. Le logiciel libre est tout simplement le principe de la recherche scientifique, qui repose sur un processus de découverte, de justification, de transparence, de contrôle par les pairs, bref, de don. Les vrais chercheurs sont des donneurs. Allègre et autres thuriféraires de la création d'entreprises sont des épiciers (pardon pour les épiciers qui nous rendent bien service, et qui n'écrivent pas "chercheur" sur leur boutique). Le marché accapare la recherche libre. Le marché, c'est le vol.

(1) Libération, 3 septembre 2001.

Extrait de Malheur Aux Vaincus (p.165 - 167), Philippe Labarde & Bernard Maris, Albin Michel, 2002.

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Dessin trouvé sur le net, auteur inconnu

Un logiciel est dit libre si, et seulement si, il respecte quatre libertés fondamentales :

  1. Liberté d'exécuter le programme pour tous les usages
  2. Liberté d'étudier le fonctionnement du programme
  3. Liberté de redistribuer des copies
  4. Liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations

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Free versus proprietary (or non-free) software is similar to the divide between science and alchemy. Before science, there was alchemy, where people guarded their ideas because they wanted to corner the market on the means to convert lead into gold. The downside of this strategy is that everyone would have to learn for themselves that drinking mercury is a bad idea.
-- Keith Curtis, in After the Software Wars, november 2009

Le logiciel libre par opposition au logiciel propriétaire (ou non libre), c'est comme la frontière qui sépare la science de l'alchimie. Avant la science il y eut l'alchimie où les gens gardaient leurs idées parce qu'ils voulaient accaparer le marché sur les moyens de convertir le plomb en or. Le mauvais côté de cette stratégie est que chacun devait avoir à apprendre par lui-même que c'était une mauvaise idée de boire du mercure.

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File: libre.html - Robert L.E. Billon, 2002-10-14 - Last update: 2010-11-03