Linux, le logiciel libre.
Linux est un outil collectif
dont chacun peut profiter librement et que chacun peut
modifier à loisir. Chacun est libre de décortiquer le
logiciel en accédant au code source. Il n'a aucun secret
de fabrication. Ensuite, chacun est libre de l'améliorer,
de le modifier ou de l'adapter à ses besoins. Une
condition : tous les changements doivent être rendus
publics. Pour nombre d'états, Linux est devenu un moyen
d'éviter une dépendance trop grande par rapport au
monopole de Bill Gates. En France le logiciel équipe le
ministère de la Culture et la Direction générale des
impôts.
Tiens : le 28 août 2001, IBM a décidé de l'adopter
pour toutes ses opérations boursières. Pourquoi ?
"Parce que c'est le plus efficace (1)." N'importe qui
peut trouver des versions gratuites de Linux et peut le
vendre. Ceux qui téléchargent Linux cherchent à
l'améliorer. Bizarre, cette économie du "don", non ?
D'après Steve Ballmer, PDG de Microsoft, "Linux est un
cancer". D'après Bill Gates, ex-PDG, "une entrave à la
liberté du commerce".
Exact. La gratuité est une atteinte à la rapacité de
gens comme lui qui ont su récupérer l'invention d'autrui
pour la mercantiliser. Le logiciel libre Linux représente
un travail collectif, le goût inhérent à l'humanité
d'inventer et de progresser. Bien entendu Linux
fonctionne mieux que Windows, rendu de consommation
obligatoire par Microsoft. Le logiciel libre est la
preuve que la coopération est supérieure à la concurrence.
Qu'est-ce qui empêche de développer le modèle
Linux vers les médicaments ?
Ah, on oubliait. Le logiciel libre est tout simplement
le principe de la recherche scientifique, qui repose sur
un processus de découverte, de justification, de
transparence, de contrôle par les pairs, bref, de don.
Les vrais chercheurs sont des donneurs. Allègre et autres
thuriféraires de la création d'entreprises sont des
épiciers (pardon pour les épiciers qui nous rendent bien
service, et qui n'écrivent pas "chercheur" sur leur
boutique). Le marché accapare la recherche libre.
Le marché, c'est le vol.
(1) Libération, 3 septembre 2001.
Extrait de Malheur Aux Vaincus (p.165 - 167),
Philippe Labarde & Bernard Maris, Albin Michel, 2002.
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Dessin trouvé sur le net, auteur inconnu
Un logiciel est dit libre si, et seulement si, il respecte quatre libertés fondamentales :
- Liberté d'exécuter le programme pour tous les usages
- Liberté d'étudier le fonctionnement du programme
- Liberté de redistribuer des copies
- Liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations
Free versus proprietary (or non-free) software is similar to the divide between science and alchemy. Before science, there was alchemy, where people guarded their ideas because they wanted to corner the market on the means to convert lead into gold. The downside of this strategy is that everyone would have to learn for themselves that drinking mercury is a bad idea.
-- Keith Curtis, in After the Software Wars, november 2009
Le logiciel libre par opposition au logiciel propriétaire (ou non libre), c'est comme la frontière qui sépare la science de l'alchimie. Avant la science il y eut l'alchimie où les gens gardaient leurs idées parce qu'ils voulaient accaparer le marché sur les moyens de convertir le plomb en or. Le mauvais côté de cette stratégie est que chacun devait avoir à apprendre par lui-même que c'était une mauvaise idée de boire du mercure.
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