BONJOUR, JE ME PRÉSENTE, JE SUIS RICHARD FOREST,

VE2BFK  73 !

COMMENT JE SUIS DEVENU RADIOAMATEUR ? 

 

Bonjour, ici VE2BFK,

     Me connaissez-vous ? … Certains me connaissent, d’autres pas. Alors je me présente, je m’appelle Richard Forest, je demeure à Ville des Laurentides. Je suis technologue en électronique. J'ai acquis de par mes études beaucoup d’expérience en électronique. J’ai un diplôme collégial en électronique (DEC) en télécommunication et ordinateur, un certificat ISCET  en «Electronic Field Engineering», un certificat ISCET «Télécom», un certificat ISCET en informatique, un certificat d’électricien Classe C. Bref beaucoup d’électronique, une de mes passions.

     Mon goût pour la radio me vient de loin. Mon grand-père avait dans son hangar, plusieurs vieux radios avec de larges cadrans. A l’âge de sept ans, j’en fis une première découverte. Au début je ne faisais que regarder avec précaution, en cachette. Mon grand-père les collectionnait avec minutie. Un beau jour je lui ai demandé : «À quoi servaient-ils ?...» Il me fit une démonstration. Quelle magie, des voix en chinois, en polonais, en anglais, en allemand, etc. C’était le début d’une passion.

     C’étaient des récepteurs à ondes courtes. Mon grand-père m’en donna un. Bien sûr il était abîmé à l’extérieur, mais son contenu fonctionnait à merveille. Il restait à convaincre mon père qu’il fallait absolument installer ce gros monstre dans ma chambre… Ce radio prenait de la place. J’en ai coupé des pelouses lors de cette négociation intensive ! ! !

     Mais s’ensuivit une passion frénétique. J’entendais bien sûr, une langue, pire que le chinois, je ne comprenais rien, c’était du MORSE. J’étais un auditeur assidu. Viens l’âge de seize ans ou j’achetai mon premier émetteur-récepteur, une C.B., mais je ne transmettais pas beaucoup, étant déçu des propos et langage qui s’y véhiculaient, mais l’écoute continuait, je m’aperçut alors que ce qu’il me fallait c’était de devenir radioamateur, pas facile ! Les études, le travail, la vie firent que j’ai dû attendre.

     Puis un professeur m’enseigne, VE2ASH Monsieur André Desbiens. Ce radioamateur avait lu à peu près tous les livres de radioamateur qui se retrouvaient à la bibliothèque du CEGEP. Lorsque son cours était terminé, je discutais de radioamateur avec lui. Quoique peu actif sur l’air, il en connaissait un bout sur la question.

     Puis arriva mon déménagement à Montréal, pour mes études au CEGEP d’Ahuntsic. Pour mon projet de fin d’année, je devais concevoir et fabriquer un appareil électronique. J’en parle à mon professeur titulaire, mais il était contre mon projet «fabriquer un récepteur d’onde courte à conversion directe (à diode Tunnel)». «C’est trop compliqué, cela ne fonctionnera pas », me dit-il et puis il enseignait les systèmes asservis, et cela, n’en était pas un. Je lui dis «Parfait, le défi me plaît», il me dit «La note ne te plaira pas». Après réflexion, je me suis dit «Pourquoi ce serait lui, qui déciderait ce que j’allais fabriquer», j’en parle au magasinier qui était radioamateur, il me dit «Ton projet a besoin d’être bon et bien fait, parce que sinon, il va te couler ! ! !»

     On augmentait le défi. Le lendemain, je fouillais dans les livres de radioamateur du CEGEP, je les ai tous lus. Je trouve des schémas, je dessine mes plans et je commande mes pièces. Je retourne alors voir mon professeur et je lui dis «Je n’ai pas le choix, tout est commandé». OH QUELLE TEMPÊTE !  puis il me dit «OK, tu prends la responsabilité de me faire un projet qui a besoin de fonctionner et je veux qu’il y ait un système asservi intégré à l’intérieur», ce qu’il n’imposait pas aux autres, j’ai dit «D’accord». Je commande les pièces chez BÉRIC en France et chez NORAMEL, certains connaissent ! ! ! Et je fabrique le tout avec le plus de minutie possible.

     Mais OH ! MALHEUR, tout est monté et il reste deux semaines et je n’ai pas reçu les fameuses «diodes tunnel doubles» nécessaires et il faut que le projet fonctionne. Après cinquante téléphones en France, un manque de sommeil et un super compte de téléphone, une semaine avant l’exposition, j’insère les diodes dans leur support et je mets l’interrupteur en marche, OH SURPRISE, ça fonctionne, vite une antenne et un bout de fil, j’entends des voix et je ne suis pas fou ! Tout le bloc appartement se souvient sûrement encore qu’il fonctionnait mon «RADIO».

     Puis vint l’exposition, j’installe le tout, les professeurs regardent avec admiration, mais pas le titulaire. Il me dit  «Il est où ton système asservi», bien que le projet ne doit pas nécessairement être là dessus. Je lui réponds «Il est là». J’allume alors le moniteur TV, relié à une caméra sur le toit, qui regarde l’antenne montée sur un rotor, je syntonise une fréquence, l’aiguille du signal monte et par magie l’antenne tourne et cherche le signal. Bien qu’imparfait, le système asservi fonctionnait. Il me dit alors «Il y a quelqu’un sur le toit qui tourne l’antenne». Je lui affirme que non. Il fait vérifier par un autre professeur. Non, l’antenne se place toute seule dans le sens du signal, un système de contrôle du signal asservit. Je crois que son menton a touché à terre et a fait « TOC ».

     Puis vient l’affichage des notes, J’avais un peu peur. Comment avait-il réagi après avoir recollé sa mâchoire ? Quoi 99 % ? J’hallucinais, la meilleure note. Il me dit, par après, que je l’avais surpris, qu’il avait un peu de préjugé face au radio, CB et autres, qu’il ne pouvait me donner 100 % parce qu’il n’avait rien de parfait en ce monde. De cette situation, il y a beaucoup de leçons à étudier, n’est-ce pas ?

     Puis vient le travail, après les études je décide de me diriger vers une vocation de couleur kaki (armée), on m’avait dit que là c’était de la haute technologie : les satellites, les radars, système d’encryptage, brouillage, radiolocalisation, bref des gros systèmes. Mais presque tous, donnés maintenant à contrat privé et puis le code militaire rigide ne laissait pas de place à mon goût d’expérimenter, cela me déplut, car on pense pour toi et si on te laisse penser, on choisit ton sujet et le résultat de la réflexion, même ce qui est faux doit être… vrai, trop de conflit d’intégrité et je renonce.

     Alors je me trouve un emploi au sein de la NATIONAL SEMI-CONDUCTEUR. Des études dispensées par de très bons professeurs américains ont failli me faire rester de l'autre côté de la frontière, mais l'ennui de mes proches, de ma patrie et une offre intéressante me font décider de quitter la National Semi-conducteur, pour l'emploi que j'occupe présentement. Heureusement, car quelques mois plus tard, la division pour laquelle je travaillais s'éteint à cause de la récession. Entre-temps j'avais acheté un gros récepteur KW ATLANTA, que j'ai toujours d’ailleurs. Toujours de l'écoute, mais pas de transmission… Occupant mon temps entre la famille et mon travail au Centre Hospitalier Régional De Lanaudière, étant le seul technicien, mes loisirs étaient rarissimes.

     Puis vint un peu de liberté, Technologue en électronique de formation j'avais de bonnes chances de réussir les examens de radioamateur, mais le code morse me semblait être le Mont Everest. Insurmontable, m'isolant du loisir qui m'avait séduit depuis si longtemps. Il me manquait quelque chose, expérimenter. C'est alors que je décide de les réussir, ces examens...  Six mois à étudier, pratiquer à chaque jour, une langue codée, formée de traits et de points. Néanmoins, je réussis très bien l'examen pour le certificat de base, le certificat supérieur, puis vint celui du morse. Nerveux, j’avais apporté deux clés de morse. Une manuelle et une semi-automatique, les deux étant permises à l'examen. Je voulais passer l'examen avec la manuelle, l'autre n’étant que pour me pratiquer avant l'examen, ayant peur d'oublier l'alphabet au complet... Je pratiquais avec la clé semi-automatique pour me détendre les nerfs, puis l'examinateur me dit : « On commences-tu ? »

     Les deux personnes présentes ne l'ont jamais su, mais dans mon énervement, je pris la clé semi-automatique et je me mis à transmettre frénétiquement, presque en transe. Tout en transmettant, je m’aperçut de mon erreur, mais je réussis quand même la transmission, j'avais gagné la première manche contre mes nerfs. La réception, plus compliquée me demanda deux prises. Grâce aux conseils de ceux qui m'évaluaient et à leur patience, ils me dirent : « Respire par le nez et arrête de trembler ». Enfin, je réussis surmontant ma nervosité.

     Quel bonheur, je suis dans tous mes états, j'ai réussi, enfin mon certificat de compétence, enfin le H.F. Plus je pratiquais et plus je suis devenu encore meilleur, surpassant de beaucoup les exigences.

     J'aime beaucoup communiquer sur les bandes H.F., le monde s'ouvre à moi. Quel plaisir d'expérimenter tous les modes, sur toutes les bandes. Je désire beaucoup promouvoir l'ATV. Imaginez-vous possédant votre propre station de télévision, chez vous. J'ai à ce sujet des surprises à venir... De plus la télécommunication par satellite m'attire beaucoup. La seul chose qui m’attriste, c'est de constater un certain déclin de la radioamateur, dans la qualité de celle-ci.

     J'avais alors deux choix, le premier, subir et ne rien faire ou le deuxième, m'impliquer. Bien sûr, je ne m’attendais pas à faire  mieux que les autres, mais au moins j'aurai essayé… Je me lance donc, je dispense des cours de radioamateur bénévolement avec l'aide de Daniel (VE2YDG) et de Jean Sébastien (VE2MCM), on forme une excellente équipe. Je me suis intégré au comité technique, au Réseau d'Urgence, pour lequel je suis devenu le Directeur-adjoint. De plus, m'impliquer au sein du réseau d'urgence me semble des plus important car je crois profondément à l'utilité des radioamateurs en ce sens. Vous savez, c'est la meilleure façon de se faire connaître et de promouvoir notre loisir.

     Puis, je suis devenu un des Directeurs du club C.R.A.L.I., pour essayer d'améliorer les choses de l'intérieur, enfin ce qui mérite d'être amélioré... Je respecte beaucoup les autres, leurs idées. Je suis contre la zizanie, sous toutes ces formes. Je désire ardemment promouvoir la fraternité radioamateur. Ceux qui me connaissent savent que je préfère bâtir, au lieu de détruire. C'est pourquoi je désire bâtir au sein du club avec mes amis du CA, avec mes amis du Réseau d'Urgence. Vous savez on à la chance d'avoir une équipe formidable au sein de notre Réseau d’Urgence et on s’amuse beaucoup. N’est-ce pas le plus important et ce qui devrait tous nous motiver lorsqu’on devient radioamateur.

     Avec tous les membres du CLUB, je crois que nous irons vers l’avenir ENSEMBLE, je serai là pour vous guider avec tous les membres du C.A.  Un CLUB dans la fraternité, car l’union fait la force. Vous savez, on dit, que la radioamateur est le roi des loisirs et le loisir des rois, je me sens donc heureux comme un roi en le pratiquant. Au sein de la communauté radioamateur, il y a des gens merveilleux. J’apprends de mes amis et je désire redonner, aux autres, ce que l’on me donne si généreusement.

     C’est pourquoi, encore cette année, je désire enseigner à ceux qui désirent pratiquer ce loisir, cela me semble logique. Ainsi, je contribue à l’amélioration, d’un loisir que j’estime, avec des gens que j’apprécie au plus haut point.

     Ensemble, on pourra améliorer une déréglementation, qui semble vouloir se poursuivre, soyons vigilants. Je crois aussi, au maintient des exigences du CODE MORSE. Vous savez, j’ai eu énormément de difficulté à apprendre le morse, mais une fois que l’on réussit, on comprend pourquoi c’est nécessaire. J'espère ainsi me faire mieux connaître, via la page WEB qui est une très bonne initiative et surtout communiquons ensemble dans la fraternité, au plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer.

 

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VE2BFK Richard

Richard Forest

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