10
mètres
6 mètres
28,196 Mhz 50,0155 – 50,038 Mhz
Site
des antennes des balises VA2MGL
Les
transmetteurs et l’équipement nécessaires au bon fonctionnement des balises.
La propagations des ondes des bandes de 6 et
10 mètres
Liens radioamateurs intéressant
Le but de l’écoute et de
l’identification des radiobalises est de connaître la qualité de la
propagation des ondes radio, et par le fait même, de déterminer quelle partie
du monde peut être rejointe ou favorisée à un instant donné. Il y a des
radiobalises sur la plupart des bandes de fréquences radioamateurs et même à
certaines fréquences hors des bandes radioamateurs.
La transmission en mode CW est préconisé pour sa plus grande
facilité à être copié lorsque les signaux sont faibles. Le message transmis
par les balises est généralement l’indicatif d’appel, le QTH, ainsi que la
puissance et l’antenne utilisée.
La prédiction de la propagation des ondes via l’ionosphère étant
toujours incertaine, la seule façon de s’assurer qu’une bande de fréquence
est ouverte ou propice pour soutenir des contacts radio est par l’écoute des
radiobalises. Les bandes de six et dix mètres sont plus particulièrement imprévisibles,
car celles-ci sont sujettes à plusieurs types de propagations différentes, et
souvent à la limite de la « MUF », soit la plus haute fréquence
utilisable.
Sur la bande de dix mètres (28 mhz) il y a environ 180
radiobalises en fonction entre 28.175 Mhz et 28.300 Mhz, alors qu’il y en a
plus de deux cents pour la bande de six mètres situées principalement entre
50,000 mhz et 50,100 mhz, toutes ces radiobalises sont disséminées à travers
le monde.
Par l’écoute de celles-ci,
on peut quelquefois déduire la distance et le nombre de sauts parcourus par
l’onde, de même que l’étendue de l’ouverture par laquelle l’ionosphère
peut réfléchir nos transmissions. On pourra même fréquemment déduire le
type de propagation en fonction du QTH des stations entendues, de l’heure et
de la saison. La propagation de ce type de transmission se fait par réflexion
sur les différentes couches de l’ionosphère avec une
distance de saut qui peut atteindre 4400 kilomètres dans les meilleures
conditions, ou au minimum à quelques centaines de kilomètres par dispersion
troposphérique du signal , ou encore à plus de 500 km par reflexion sur la
couche sporadique E .
Les
rapports d’écoutes sont les seules récompenses du titulaire d’une balise.
En effet, ces rapports indiquent au titulaire quelles ont été les périodes
favorables pour la propagation en partance de son QTH, ces informations intéressent
au plus haut point les titulaires de balises, qui par ces observations et échange
avec d’autres fervent de propagation, peuvent contribuer à une meilleure
compréhension des phénomènes inhérents à la propagation des ondes.
Les
informations minimales d’un rapport d’écoute devraient être :
n
l’heure universelle (UTC) et la date à laquelle le signal a été
entendu
n le QTH ou le lieu ou le signal à été capté
n
le signal selon le code RST
n
la fréquence
n
faire mention si le signal subissait de l’évanouissement (QSB)
Vous
pouvez compléter avec vos conditions d’opération, tel le type
d’antenne et le récepteur utilisé.Tout autres commentaires personnels
concernant l’état de la propagation, la qualité de l’audio ou la présence
de signaux interférents sont toujours les bienvenus. Le titulaire d’une
balise radioamateur sera toujours heureux de recevoir vos commentaires et de répondre
à vos questions concernant la propagation et sa balise.
Types
de pro
Mon intérêt à l’égard des
bandes de 6 et 10 mètres (50 et 28 mhz) se situe surtout au niveau des
similitudes de ces deux bandes de fréquences concernant la propagation des
ondes. En effet, il y a plus de 50 ans que la limite de 30 mhz séparant les
bandes HF et VHF a été établie. À cette époque, les connaissances
concernant les propriétés et caractéristiques de ces gammes de fréquences
radio n’étaient pas encore parfaitement connues. Aussi, il n’est donc pas
surprenant de constater que même séparées par plus de 20 mhz, que ces deux
bandes soient sujettes à plusieurs types de propagations identiques. La bande
de 10 mètres (28 mhz) est une fréquence HF, mais elle réagi à plusieurs égards
comme une onde VHF.
Voici quelques types de
propagation des ondes qui font que nous pouvons
Propagation via la couche F
La couche ionosphérique F est
la plus élevé en altitude, elle se situe entre 150 et 500 kilomètres et est
divisée en deux, F1 couche inférieure et F2 couche supérieure. C’est la
couche F qui donne les contacts les plus distants avec l’une des meilleures
qualité de transmission. Ses possibilités se feront plus particulièrement
apprécier le jour en période hivernale avec des contacts pouvant dépasser les
20 000 km. La bande de dix mètres est celle qui profite le plus de ce type de
propagation, car les conditions propices seront plus fréquentes et persistantes
que sur la bande de 6 mètres, même si une faible puissance est suffisante.
Cependant, l’intensité du flux solaire doit atteindre une valeur de 110, pour
que le signal soit réfléchi. Environ six des onze années que dure le cycle
solaire peuvent supporter les contacts sur cette bande. En ce qui concerne la
bande de 6 mètres, ce ne sera qu’en période ou le flux solaire est à son
maximum que les contacts seront possible via la couche F. Une untensité du flux
solaire minimum d’au moins 200 sera généralement nécessaire et ce en période
hivernale, afin de rendre possible des contacts via les couches F1 et F2 avec
des distances de saut de l’ordre
de 3500 à 4400 kilomètres.
Propagation via
l
La propagation via la couche E
est très intéressante car elle est pratiquement imprévisible. Cette couche
ionisée se situe à environ 105 km d’altitude et ses effets se font sentir généralement
durant le jour ou plus rarement la nuit via la couche sporadique E.
La couche E peut supporter les
contacts de la bande HF jusqu’à la bande de 2 mètres en VHF. En ce qui
concerne les fréquences de 28 et 50 mhz qui nous intéressent plus particulièrement,
elle sont probablement les plus favorisées par la réflexion de ses ondes par
la couche E.
En HF lorsqu’il y a
propagation via la couche E,on dit que le « skip » est court, car
les stations contactées peuvent être distantes de seulement quelques centaines
de kilomètres. Ce phénomène nous indique alors que la « MUF »
soit la fréquence utisable la plus élevée est supérieure à la fréquence
utilisée et que l’onde transmise est réfléchie avec un angle d’incidence
beaucoup plus aigu que la normale, ce qui réduit alors la distance de saut, ce
phénomène présuppose également que des communications peuvent être établies
à des fréquences plus élevées.
La distance maximale d’un
saut via la couche E, indépendemment de la fréquence est d’environ 2200
kilomètres. Il peut y avoir plus d’un saut via la couche E, ou encore une
combinaison de sauts entre les couches E et F qui peuvent ainsi atteindre des
distances supérieure à 6000 kilomètres.
La plus grande particularité
de la couche E demeure cependant le fait qu’elle peut produire une zone
restreinte fortement ionisée appelée propagation sporadique E ou « E
cloud sporadic ». Cette zone ionisée permet alors des contacts entre des
régions bien circonscrites, car ces nuages ionisés de faibles dimensions ne
mesurent qu’entre 80 et 160 kilomètres de diamètre et ont une vitesse de déplacement
de 240 à 400 kilomètres par heure dans une direction générale ouest ou
nord-ouest. Dans ces nuages ionisés situés dans la couche E, la fréquence
maximale utilisable « MUF » peut augmenter de 28 à 50 mhz en
quelques minutes. Tous ces facteurs font en sorte que la période propice pour
effectuer des contacts via la couche sporadique E peut être de très courte durée,
ce qui explique toute la frénésie des courts échanges entre stations
radioamateurs lors de ces ouvertures sur la bande de 6 mètres.
Ces ouvertures sont moins
spectaculaires avec la bande de 10 mètres. En effet, les contacts peuvent durer
plus longtemps car la fréquence étant plus basse, la « MUF »
pourra supporter les contacts sur une plus longue période. C’est
principalement la distance limitée à environ 2200 kilomètres, les forts
signaux, et le fait que les stations contactées proviennent d’un même
secteur qui pourra indiquer à l’opérateur radio qu’il effectue des
contacts grâce à une propagation sporadique via la couche E.
Dans l’hémisphère nord,
c’est entre les mois de mai et août que se situe la période propice pour que
se forme des nuages fortement ionisés dans la couche E. Les heures les plus
favorables sont entrre 9 et 12 hrs, et 17 et 20 hrs, heure locale. Il est à
noter qu’il n’y a pas encore de corrélation établie entre l’activité
solaire et la fréquence des ouvertures radio via des nuages sporadiques dans la
couche E.
Propagation via « backscatter »
ou « sidescatter »
Ce type de propagation se
produit lorsque la fréquence utilisable maximale
Propagation trans-équatoriale
La propagation trans-équatoriale avantage les régions situées au
maximum à environ 2500 km de part et d’autre de l’équateur magnétique. Il
faut cependant garder en mémoire que l’équateur magnétique ne correspond
pas à l’équateur géographique que l’on connaît sur les cartes, de la même
façon que le nord magnétique ne correspond pas au nord géographique.
La moitié nord des Etats-Unis ainsi que le Canada sont très peu
sujets à ce type de propagation alors que la majorité de l’Europe fait
partie de la zone situé à l’intérieur
du 2500 km de l’équateur magnétique. La propagation trans-équatoriale se
manifeste de Juillet à Octobre en période de maximum du cycle solaire et peut
se manifester en Septembre lors du minimum du même cycle. C’est généralement
après le couché du soleil entre 20 et 23 heures, heure locale, que la
possibilité des contacts sont les meilleures. C’est un plissement dans
l’ionosphère au dessus de l’équateur magnétique et ceinturant celle-ci,
qui entraînerait une double déviation de l’onde de part et d’autre de ce
plissement
enjambant l’équateur magnétique. Des contacts à partir de 14 mhz
jusqu’à la bande UHF dans les 430 mhz peuvent profiter de ce type de
propagation. Les stations communiquant ainsi par propagation trans-équatoriale
son situées de part et d’autre de l’équateur magnétique à des distances
semblables. Cependant les stations peuvent être situées sur des méridiens très
différents, tel les contacts reliant l’Inde et l’Amérique du Sud. Des
contacts variant de 2500 à 8000 km peuvent être établis.
Ce type de propagation est
aussi connu sous le nom de « tropospheric scatter ». Généralement,
c’est lors d’inversion de température que la propagation par dispersion
troposphérique trouve les éléments météorologique nécessaires à ce phénomène.
La troposphère est l’espace
d’air comprise entre le sol et 5 kilomètres d’altitude aux pôles, et 18
kilomètres d’altitude à l’équateur. En ce qui nous concerne, c’est
entre le sol et 10 kilomètres d’altitude que les masses d’air produisent ce
type de propagation des ondes radio.
Lors d’une inversion de température il y a superposition d’une
masse d’air plus chaude et plus humide sur une autre masse d’air plus froide
et moins humide. C’est alors entre ces deux couches d’air ayant des densités
différentes que l’onde radio demeure captive et peut parcourir ainsi
plusieurs
centaines de kilomètres. Les bandes VHF et UHF sont généralement
favorisées par ce mode de propagation. Concernant les effets de ce type de
propagation pour les fréquences de 28 mhz, il y a peu d’informations
documentant le sujet. Personnellement, je crois qu’il doit y avoir un certain
effet positif causé par la dispersion troposhérique, peut-être pourrons-nous
observer ce phénomène lors du prochain creux du cycle solaire, car ce type de
propagation est complétement indépendant de l’état de l’ionosphère.
Propagation par réflexion météoritique
Bien que marginal, ce type de propagation est très prisé par de
nombreux radioamateurs opérant la bande VHF. Les fréquences de 28 et 50 mhz
sont très favorisées par la propagation via les réflexions sur les traces
ionisées laissées par l’entrée dans l’atmosphère de micro-météorites.
La réflexion ou dispersion des ondes se fait sur l’air qui a été
ionisé lors du passage des météorites. En effet, ceux-ci en traversant
l’atmosphère à grande vitesse se consument à très haute température et
laissent une trainée d’air ionisé entre 80 et 150 kilomètres d’altitude
durant quelques secondes. Ces trainées ionisées peuvent alors réfléchir les
fréquences de 28 à 432 mhz . Lorqu’il y une pluie d’étoiles filantes
abondantes et constantes en micro-météorites, il est alors possible de faire
de courts contacts, c’est la pluie des perséïdes du 12 août qui offre les
meilleures possibilités de contacts. Lorsqu’un signal radio intercepte une
trainée ionisée par une micro-météorite, il peut y avoir un retour de signal
de l’ordre de 40 db, accompagné d’un décalage en fréquence (effet
doppler). Un décalage en fréquence pouvant atteindre 2 khz à déjà été
observé, ce qui est causé par le déplacement très rapide de la source réflectrice.
Pour ces raisons, les modes numériques transmettant l’information rapidement
sont les mieux adaptés.
Durant les pluies d’étoiles filantes les plus intenses,
seulement quelques watts et une simple antenne directionnelle sont suffisant
pour effectuer des contacts sur les fréquences du 28 et 50 mhz, des stations
distantes de
Propagation par réflexions sur les
auror
Pour les stations situées à
des latitudes moyennes, il est possible d’établir des contacts par réflexion
sur les aurores boréales pour l’hémisphère nord ou via les aurores
australes pour l’hémisphère sud. Les contacts seront alors limités à une
zone ceinturant chaque hémisphère et au maximum à 1100 km du front de
l’aurore , cependant plus on est situé près des pôles plus grande seront
les opportunités d’établir des contacts par réflexion avec les aurores.
Celles-ci sont causées par des particules éjectées par le soleil
qui sont capturées par le champs magnétique terrestre, et attirées vers les régions
polaires. Ces particules réagissent avec les atomes d’oxigène et d’azote
présents dans l’atmosphère, en formant un espèce de rideau lumineux en
mouvement, soit l’aurore. C’est lors d’orages magnétiques ou il y a une
abondance de matière projetée par le soleil vers la terre que se produisent
les aurores qui auront une intensité assez forte pour soutenir la réflexion
des ondes radio. Pour cela, on oriente l’antenne vers le nord et l’on ajuste
l’antenne ou les signaux reçus seront les plus forts. On reconnaît
facilement un signal réfléchi par une aurore car celui-ci donne un audio
saccadé avec un certain trémolo. Le QSB ou l’évanouissement fréquent dans
ce type de contact est causé par la forme irrégulière et le mouvement
constant de l’aurore, le QSB résulte également des multiples réflexions sur
le front de l’aurore causant un déphasage rapide du signal reçu. De par les
caractéristiques précédentes, le mode cw est plus indiqué même si des
contacts en phonie sont généralement possibles avec plus ou moins de facilité,
cela dépendant de l’intensité de l’aurore. Les signaux radio réfléchis
par l’aurore sont généralement de faible à modérément fort, et peuvent
durer de quelques minutes à plus d’une heure. Des contacts entre 400 et 2000
km peuvent ainsi être établis, l’onde peut alors être réfléchie plus ou
moins vers la station émettrice « backscatter » ou de côté en
« sidescatter ».
C’est en 1998 que j’ai débuté
le projet pour l’installation d’une balise radioamateur devant opérer sur
la bande de 10 mètres. C’est avec l’aide de mon père Rosaire, de Gilbert
Bergeron VE2FGE et des encouragements de Marc Cimon AI7F, que cette première
balise (VA2MGL/BCN) est entrée en fonction.
C’est à l’hiver 2001 que les préparatifs pour
l’installation d’une seconde balise radioamateur (VA2MGL/B2), devant opérer
sur la bande de 6 mètres ont débuté. L’émetteur à été construit par
Michel Lavallé VE2MJ, qui à complété le travail amorcé par Marc Cimon AI7F
maintenant devenu clé silencieuse. Encore une fois j’ai reçu le support de
mon père Rosaire et de Gilbert VE2FGE.
Finalement à l’automne 2002, une troisième balise (VA2MGL/B3)
opérant sur la bande de 6 mètres entrait en opération. L’émetteur
provenant du travail acharné de Michel VE2MJ.
Concernant la partie rédactionnelle du projet, j’ai reçu
l’aide de ma mère Andrée, Dominique Gagnon ainsi que Michel VE2MJ qui
m’ont donné un coup de main pour
la revision finale, française et anglaise de la page web.
Je remercie donc le travail accomplie par toutes ces personnes qui
ont permis à ces projets de voir le jour.
Je ne saurais passer sous silence, l’indéfectible support de
Guylaine VA2GGB pour ces projets, et ceux à venir !
Merci à vous tous.
Marc VA2MGL
Vous pouvez me rejoindre par internet à l’adresse
[email protected]
Ou par courrier postal à
l’adresse suivante :
Marc
Gagnon
36
Ruisseau des Frênes
La
Malbaie, QC
Canada G5A 2C8