FK5M    ,  MATTHEW ISLAND   OC 218

Manager : F6AJA, J-Michel

Après les îles Chesterfield (FK5C), activées en février 1993, un groupe de trois radioamateurs calédoniens FK8CR (Eddy), FK8GM (Eric), FK1RF (Claude), ont consacré une bonne partie de leur congé à activer, durant 14 heures, l'île MATTHEW, dernière île de la Nouvelle-Calédonie non référencée au IOTA, située par 22°20 60 Sud et 171°21 30 Est, soit environ à 273 nautiques de Nouméa.

FK8GM FK8CR FK1RF

C'est avec l'indicatif spécial, FK5M, attribué par l'administration des Postes et Télécommunications de Nouvelle-Calédonie, que le groupe à embarqué le lundi 2 décembre 1996 à bord du patrouilleur " La Moqueuse ", un bâtiment de la Marine Nationale.

C'est dans le cadre de visites périodiques de la Marine Nationale, afin de marquer la présence française sur ces îles perdues, que celle-ci offre son soutien à d'autres services et administrations. La mission à laquelle nous avons participé a regroupé les 3 corps d'armée du Territoire ( Armée de Terre, Armée de l'Air et Marine) ainsi que le service de la Météorologie pour le contrôle de la station automatique de l'île Matthew.

De formation volcanique et aride, l'île  Matthew est dominée dans sa partie Ouest par un sommet dentelé de 177 mètres, avoisiné au Sud Ouest par des cratères d'où sortent des fumées sulfureuses, et dans sa partie Est par un sommet de 142 mètres. Séparant ces deux sommets, un isthme d'environ 200 mètres de large permet l'atterrissage des hélicoptères. L'accès par la mer est délicat et ne peut se faire que par temps calme.

Après quelques exercices militaires dans le sud du Territoire et une halte au niveau de l'île de Walpole, c'est au petit matin du mercredi 4 décembre 1996, par un temps de " carte postale ", que le patrouilleur " La Moqueuse " s'est présenté devant Matthew, afin d'entreprendre les manoeuvres de débarquement : un à un, les soldats, le météorologue et les trois radioamateurs ont été hélitreuillés à bord d'un Puma pour être déposés sur l'île. Le matériel a suivi et c'est à côté de la station météorologique que nous avons décidé d'installer nos équipements, sachant que notre séjour sur l'île ne pourrait excéder 24 heures, le montage et le démontage de nos installations compris.
Au niveau matériel, deux stations émission/réception composées d'un ICOM 751 et d'un ICOM 730, une troisième en secours, une antenne verticale R7 et une verticale " maison " ½ onde sur 20 mètres. L'énergie était fournie par un groupe électrogène de 3kw.

C'est à 21h27mn que le premier appel fût lancé et le dernier contact fût réalisé à 11h32mn. Le nombre de QSO a été de 497 (413 en SSB et 48 contées, 84 en CW et 15 contrées). Rien d'extraordinaire diront certains, mais nous n'avons pas eu de propagation avec l'Asie, le Japon et les U.S.A., nos conditions matérielles étaient modestes et la proximité de la station météo a engendré un fort QRM sur toutes les bandes.

Le jeudi 05 décembre au matin, soit 24 heures après notre débarquement, les opérations de rembarquement ont débuté. Pour cela, le goupe d'Om a du se lever de bonne heure afin d'effectuer le démontage des installations et la remise en caisse du matériel. Le retour sur Nouméa s'est fait par un temps splendide et une mer calme. Il était 7h30mn vendredi quand le patrouilleur s'est amarré à son ponton de la base Chaleix à Nouméa.

Tous nos remerciements à la MARINE NATIONALE et à l'ARMEE DE L'AIR sans qui cette mission n'aurait pas eu lieu. Merci à l'OPT pour l'octroi de l'indicatif temporaire spécial. Merci à la LNDX qui a pris en charge les QSL et au QSL manager F6AJA, ainsi qu'à l'ensemble des Om ayant participé à la diffusion de l'information.

 

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